L’aide médicale à mourir dans les programmes d’études en sciences de la santé : étude exploratoire qualitative

Auteurs-es

  • Janine Brown University of Regina; University of Saskatchewan
  • Donna Goodridge University of Saskatchewan
  • Lilian Thorpe University of Saskatchewan

DOI :

https://doi.org/10.36834/cmej.69325

Résumé

Contexte : Cet article vise à explorer 1) les forces motrices et restrictives ayant un effet sur l’inclusion de l’aide médicale à mourir (AMM) aux programmes d’études en sciences de la santé, 2) les ressources nécessaires à l’enseignement de l’AMM, et 3) la place actuelle occupée par l’AMM dans les programmes d’études en sciences de la santé par rapport aux concepts de soins de fin de vie.

Méthodologie : Nous avons mené une étude qualitative exploratoire dans une province canadienne en utilisant la description interprétative, l’analyse des champs de force et le changement en trois étapes. Nous avons interrogé dix informateurs clés, représentant les programmes provinciaux de sciences de la santé en médecine, sciences infirmières, pharmacie et du travail social. Ces informateurs clés assumaient diverses fonctions, entre autres celui de coordinateur du cursus, de doyen associé et d’enseignant. Les données ont été analysées par la méthode comparative en utilisant NVivo12.

Résultats : Les structures des cursus, les ressources, l’aisance et le contexte de pratique des professeurs, ainsi que l’incertitude des étudiants quant à leur champ d’exercice ont tous influé sur l’inclusion de l’AMM. Les étudiants en médecine et en pharmacie ont été systématiquement exposés à l’AMM, tandis que l’inclusion de l’AMM au programme d’études en sciences infirmières et en travail social a été déterminée par le corps enseignant en tenant compte des objectifs préexistants des cours. Les aspects théoriques et juridiques de l’AMM étaient plus systématiquement enseignés que les soins cliniques lorsque le corps professoral ne disposait pas d’un contexte de pratique. Les trajectoires de soins, les normes relatives à l’homologation, les experts de la pratique, les données probantes et les statistiques locales ont été identifiés comme ressources nécessaires pour soutenir l’apprentissage des étudiants. L’enseignement de l’AMM a été dispensé en même temps que les cours sur les soins palliatifs, l’éthique, les aspects juridiques et la réglementation professionnelle.

Conclusion : L’ajout de l’AMM aux cursus en sciences de la santé est crucial pour soutenir les étudiants dans ce nouveau contexte de pratique. Il est essentiel d’identifier les moteurs et les freins qui influent sur l’inclusion de l’AMM dans les cursus en sciences de la santé pour assurer la globalité de la formation sur la fin de vie pour tous les étudiants.

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Publié-e

2020-09-03

Comment citer

1.
Brown J, Goodridge D, Thorpe L. L’aide médicale à mourir dans les programmes d’études en sciences de la santé : étude exploratoire qualitative. Can. Med. Ed. J [Internet]. 3 sept. 2020 [cité 17 juill. 2024];11(6):e79-e89. Disponible à: https://journalhosting.ucalgary.ca/index.php/cmej/article/view/69325

Numéro

Rubrique

Communications brèves