Regional Patterns of Fish and Wildlife Harvests in Contemporary Alaska
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic4547Mots-clés :
Alaska, pêche de subsistance, chasse de subsistance, surveillance des récoltes, insécurité alimentaireRésumé
La récolte du poisson et du gibier à des fins de subsistance joue un rôle essentiel dans les économies et les modes de vie des collectivités rurales de l’Alaska. La législation de l’État et la législation fédérale accordent la priorité à la récolte de subsistance par opposition à toute autre forme de chasse ou de pêche. Ces lois reconnaissent que le rôle économique, culturel et social de la pêche et de la chasse de subsistance n’est pas uniforme à l’échelle de l’Alaska : la législation fédérale restreint l’admissibilité aux résidents des milieux ruraux, tandis que la législation de l’État, bien qu’elle permette à tous les résidents de l’État de participer à ces activités, exige l’identification des zones de non-subsistance où la chasse et la pêche de subsistance sont interdites. Cependant, la définition de ce qui constitue l’« Alaska rural » et les « zones de non-subsistance » a fait l’objet d’un débat politique et d’un litige pendant des dizaines d’années. L’examen des zones de non-subsistance réalisé par l’Alaska Joint Board of Fisheries and Game (le conseil) en 2013 a donné lieu à l’estimation actualisée des récoltes non commerciales du poisson et du gibier. Des données exhaustives prélevées grâce à des sondages systématiques effectués auprès des ménages de 198 collectivités rurales ont servi de fondement à l’estimation des récoltes et à la détermination des tendances dans la zone de recensement de même que des niveaux à l’échelle de l’État, en plus de présenter des données cruciales ayant servi dans le cadre des délibérations du conseil. En 2012, les récoltes des régions rurales de l’Alaska ont atteint 134 kg/personne en moyenne, tandis que les récoltes des régions urbaines de l’Alaska ont atteint 10 kg/personne en moyenne. À l’échelle de l’État, la récolte rurale a été inférieure à l’estimation faite pour les années 1980 dans une mesure de 26 %, mais les changements variaient d’une région à l’autre. Dans l’Arctique et dans la zone subarctique, les facteurs exerçant une influence sur les récoltes de subsistance comprennent le développement, le coût de la vie à la hausse, l’évolution des populations de ressources, la réglementation, le changement climatique et le changement culturel. Pour comprendre la vulnérabilité et l’adaptabilité des collectivités du Nord, il y a lieu de surveiller les récoltes de subsistance par le biais de programmes annuels et d’études communautaires périodiques et exhaustives.