Remote Estimates of Ice Algae Biomass and Their Response to Environmental Conditions during Spring Melt
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic4409Mots-clés :
algue glaciaire, biomasse, glace de mer, éclairement énergétique transmis, Arctique, efflorescences algalesRésumé
La présente étude vient appuyer d’anciennes études selon lesquelles un indice par différence normalisée (IDN) recourant à deux bandes spectrales d’éclairement énergétique transmis (478 et 490 nm) peut servir de méthode non invasive d’estimation de la chlorophylle a (chl a) de glace de mer suivant un simple étalonnage dans une aire locale. Le recours à cette méthode pendant la saison de l’efflorescence printanière (du 9 mai au 26 juin) a permis d’obtenir le premier ensemble de données non invasives en séries chronologiques dans le but de surveiller les changements se manifestant dans la concentration de chl a de la glace de fond, un indice de biomasse algale, en un seul point. Les données relatives à l’éclairement énergétique transmis ont été recueillies à partir de la glace de mer de rive de l’année à la baie Allen, au Nunavut, en 2011, en même temps que les variables physiques censées avoir des effets sur l’accumulation de chl a et sur la perte de glace de fond. Les données chronologiques relatives à la biomasse calculées à l’aide de la technique de l’IDN cadraient bien avec les estimations de la biomasse obtenues à l’aide d’échantillons, bien que les valeurs de la chl a restaient à la baisse pendant l’efflorescence, pour atteindre un maximum de 27,6 mg m-2 à la fin du mois de mai. Il est vraisemblable que le réchauffement de la glace de fond a entraîné la perte de chl a en raison de son influence positive sur l’égouttage de la saumure et la fonte des glaces. La teneur en chl a de la glace de fond a également été fortement touchée par un événement pluvio-hydrologique qui a eu lieu le 10 juin, événement qui a entraîné une importante fonte en surface et l’augmentation rapide de la magnitude de l’éclairement énergétique transmis. Par ailleurs, la vélocité du courant, mesurée sous la glace à la fin d’un cycle printanier de marée de mortes-eaux, a été négativement liée à la biomasse en chl a de l’algue glaciaire (plus le courant était fort, moins la biomasse était grande). La méthode de l’IDN en vue d’estimer la biomasse de l’algue glaciaire à distance s’est avérée utile dans le cadre de l’application de notre étude en séries chronologiques, car elle a présenté un moyen d’évaluer les effets des changements caractérisant l’environnement de la glace de mer sur la biomasse d’une seule population d’algues glaciaires.