Storm-Surge Flooding on the Yukon-Kuskokwim Delta, Alaska

Auteurs-es

  • John Terenzi
  • M. Torre Jorgenson
  • Craig R. Ely

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic4403

Mots-clés :

Alaska, côte, lignes de dérive, inondation, habitat, Radarsat-1, onde de tempête, delta Yukon-Kuskokwim, Yup’ik

Résumé

Les régions côtières de l’Alaska sont souvent touchées par d’intenses tempêtes d’origine océanique. La fréquence et l’intensité de ces tempêtes devraient augmenter en raison du changement climatique qui s’opère à l’échelle mondiale. Le delta Yukon-Kuskokwim, dans l’ouest de l’Alaska, du côté est de la mer de Béring, est l’un des systèmes deltaïques les plus imposants de l’Amérique du Nord. Son relief peu accidenté le rend particulièrement susceptible aux marées montantes découlant des tempêtes et aux augmentations du niveau de la mer. Peu d’information existe au sujet de l’ampleur des inondations attribuables aux ondes de tempêtes dans l’ouest de l’Alaska de même que sur leurs effets en matière de salini­sation, d’érosion des berges, de dégel, de pergélisol, de végétation, de faune et d’économie de subsistance. Dans cet article, nous résumons les ondes de tempêtes qui ont eu lieu dans la région de la mer de Béring de l’ouest de l’Alaska entre 1913 et 2011 et nous cartographions à l’aide de Radarsat-1 et de l’imagerie satellitaire MODIS l’étendue des inondations fluviales causées par les tempêtes automnales dans le centre du delta Yukon-Kuskokwim, de même que les lignes de dérive au moyen de l’imagerie satellitaire IKONOS à haute résolution et de levés sur le terrain. Les ondes de tempêtes les plus importantes se sont produites à l’automne. Elles s’accompagnaient de marées hautes et de vents forts (> 65 km h-1) en provenance du sud-ouest. L’étendue maximale des inondations fluviales découlant des ondes de tempêtes a atteint 30,3 km en 2005, 27,4 km en 2006 et 32,3 km en 2011. Au total, la zone inondée couvrait respectivement 47,1 %, 32,5 % et 39,4 % de l’aire de 6 730 km2 visée par l’étude. Le niveau maximal des tempêtes de 2005 et 2011 était de 3,1 m et de 3,3 m au-dessus du niveau moyen de la mer, respectivement, ce qui est presque aussi élevé que la hauteur estimée de 3,5 m au-dessus du niveau moyen de la mer pour la plus grosse des tempêtes observées (en novembre 1974). Plusieurs villages abandonnés au fil des ans se trouvent dans la zone touchée par les plus grandes inondations. Compte tenu de l’élévation projetée du niveau de la mer, la fréquence des tempêtes d’envergure devrait augmenter et les tempêtes devraient couvrir des zones plus grandes, ce qui aura des effets délétères sur les étangs d’eau douce, les habitats non salins, le pergélisol et les paysages dont se servent les oiseaux nicheurs et les gens de la région.

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Publié-e

2014-09-09