Adding to the Portfolio and the Narrative: Further Images of Eighteenth-Century Labrador Inuit in England
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic81238Mots-clés :
Inuits du Labrador; portraits; Mikak; Tutauk; Attuiock; Ickongoque; Ickeuna; Tooklavinia; Caubvick; image de Bonhams; image d’Houghton; John Russell; George Cartwright; Joseph Banks; Royal College of Surgeons; Johann Friedrich BlumenbachRésumé
En 1768, une Inuk du Labrador nommée Mikak et son fils Tutauk ont été amenés en Angleterre par Hugh Palliser, gouverneur de Terre-Neuve, à titre d’invités officiels du gouvernement, dans l’espoir d’améliorer les relations avec les Inuits du Labrador, plus particulièrement sur le plan commercial. Ils sont revenus au Labrador en 1769. En 1772, le capitaine George Cartwright, un marchand anglais, a amené en Angleterre deux frères inuits du Labrador ainsi que des membres de leur famille : Attuiock, Ickongoque, Ickeuna, Tooklavinia et Caubvick. Les peintures et les pastels de ces personnes, ainsi que leur histoire personnelle, nous permettent de mieux comprendre l’expérience inuite et la gestion de la présence et de l’expansion coloniale au 18e siècle au Labrador. Les représentations artistiques de l’époque géorgienne sont remarquables et uniques. Plusieurs d’entre elles sont l’oeuvre d’artistes renommés de cette période. Dans cet article, nous ajoutons à la liste des oeuvres connues quatre nouvelles pièces : deux portraits de Mikak et de Tutauk ainsi que deux représentations du groupe familial inuit. Nous mentionnons également deux autres représentations de Mikak et Tutauk, qui se trouvent dans les catalogues d’exposition, mais dont la localisation est inconnue. Nous explorons l’histoire de leur provenance ainsi que les points communs entre les oeuvres nouvelles et celles déjà connues. La représentation des sujets dans les différents rôles qu’ils occupent (personnes ayant leurs propres objectifs, visiteurs importants, sujets d’oeuvres d’art à des fins ethnographiques) est également abordée, ainsi que la vocation de certaines de ces images en gage de souvenirs. Les représentations et les réactions des hôtes envers leurs visiteurs autochtones sont également examinées, notamment par rapport à l’utilisation de figures de style coloniales courantes, comme le sarcasme, ainsi que par rapport aux stéréotypes culturels attribués aux invités, soit la figure du noble sage, de l’innocent, de la « princesse indienne », du chef et du leader (pour ouvrir les portes sociales et diplomatiques). Enfin, nous revoyons rapidement le tableau A Labrador Woman, une peinture anonyme du musée Hunterian au Royal College of Surgeons of England, à Londres. Ce portrait frappant a fait l’objet de diverses interprétations au fil du temps. Nous en discutons les raisons.
