Non-violence and Activism: The Case of Greenpeace’s Anti-Sealing Campaign
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic81025Mots-clés :
Greenpeace; non-violence de principe; non-violence pragmatique; campagne contre la chasse aux phoques; Inuit; Canada; GroenlandRésumé
Cet article explore la question suivante : Que révèle la pratique de non-violence adoptée par Greenpeace durant sa campagne contre la chasse aux phoques au sujet de la relation de cet organisme avec la philosophie? Cet article met en évidence la complexité de la non-violence, en mettant l’accent sur les revendications de Greenpeace selon lesquelles il est un organisme non violent de principe, alors que son activisme contre la chasse aux phoques démontre qu’il est beaucoup plus pragmatique qu’il aimerait que le public le reconnaisse. En s’appuyant sur des entrevues et des recherches archivistiques, cet article décortique l’approche de Greenpeace vis-à-vis des chasseurs de phoques autochtones et non autochtones alors qu’il était aux prises avec ses propres tensions internes, son classisme inhérent et les attitudes en vigueur au sein du plus grand mouvement contre la chasse aux phoques. L’article soutient que l’engagement de Greenpeace envers ses principes déclarés de non-violence, ainsi que sa responsabilisation face aux erreurs commises dans son activisme, dépendent vraiment à savoir si Greenpeace peut se permettre de ne pas tenir compte des personnes et des organisations dont il affecte négativement le fonctionnement, ou à savoir si des facteurs sociaux, juridiques et stratégiques l’incitent à assumer ses responsabilités et à opérer des changements.
