Seasonal Variability of Ice Motion for Hubbard and Valerie Glaciers, Alaska
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic80162Mots-clés :
glaciers; dynamique des glaces; télédétection; radar à synthèse d’ouverture (SAR); saisonnalité; changement climatique; fonte; hydrologie sous-glaciaireRésumé
Le glacier Hubbard est un vaste glacier à écoulement rapide qui se termine à l’eau de marée, dans la chaîne Saint-Élie. Il rejoint le glacier Valerie. Même si le glacier Hubbard présente d’importantes variations intra-annuelles en termes de vitesse et une décélération à long terme, il y a eu peu d’études de saisonnalité antérieures sans enregistrement de mouvement dense. De plus, la variabilité du glacier Valerie n’a pas été suffisamment étudiée, une seule étude se concentrant sur son comportement saisonnier. La présente étude visait à fusionner les données de vitesse obtenues à partir d’ITS_LIVE, de RADARSAT-2, de la mission de constellation RADARSAT et de TerraSAR-X/TanDEM-X pour créer l’enregistrement de mouvement le plus dense jamais réalisé pour les glaciers Hubbard et Valerie, couvrant la période allant de juillet 2013 à avril 2022. Cet enregistrement avait pour but d’analyser la variation saisonnière de la vitesse de ces deux glaciers. Nous avons utilisé la température de l’air (réanalyse NCEP-NCAR) pour estimer la fonte de surface des glaciers, que nous avons considérée comme un possible facteur de déclenchement des variations saisonnières de vitesse. Le glacier Valerie avait un régime saisonnier d’écoulement rapide en mai, avec un débit minimal d’août à novembre, avant de s’accélérer à nouveau. Nous avons remarqué un régime saisonnier unique jamais observé sur le glacier Hubbard, caractérisé par deux périodes de mouvement rapide : une en mai et une autre de décembre à février. À la lumière de nos constatations ainsi que des informations issues d’autres études récentes, nous en concluons que les périodes de pointe du printemps et les minima de la période de la fin de l’été et de l’automne pour les deux glaciers s’expliquent par le fait que l’eau de fonte atteint le lit glaciaire, influençant ainsi l’hydrologie sous-glaciaire. Nous n’avons pas déterminé la raison de la période de pointe hivernale et de la faible baisse de vitesse observée juste avant la période de pointe du printemps sur le glacier Hubbard. Ce sujet pourrait faire l’objet d’autres études. Toutefois, nous proposons comme hypothèse que la géométrie du glacier joue un rôle dans ces changements.
