A Review of Science and Conservation Management for the Cumberland Sound Beluga Population
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic79753Mots-clés :
Inuit; bélugas; baleines blanches; Delphinapterus leucas; détroit de Cumberland; île de Baffin; Pangnirtung; récolte; subsistance; gestion de la conservationRésumé
Depuis bien des siècles, le béluga, ou baleine blanche (Delphinapterus leucas), est une source de subsistance et d’identité culturelle majeure pour les Inuits des côtes du détroit de Cumberland, au sud-est de l’île de Baffin. Vers la fin des années 1800 et la première moitié du XXe siècle, ces baleines ont également été fortement exploitées à l’échelle commerciale pour leur huile et leur peau. Vers la fin des années 1960 et le début des années 1970, il était évident que la population de bélugas avait diminué considérablement comparativement aux années d’abondance historique. Des efforts ont donc été déployés à partir de ce moment-là pour restreindre l’exploitation de ces baleines et surveiller leur population. Les objectifs de cet article consistent i) à présenter la synthèse des développements scientifiques et de la gestion des récoltes de bélugas dans le détroit de Cumberland depuis 1980 et ii) à décrire et à exposer les efforts d’amélioration de l’état de conservation de la population de bélugas. Malgré les importants investissements faits en recherche depuis la transition à la cogestion en vertu de l’Accord du Nunavut, il existe encore beaucoup d’incertitudes et de désaccords. Selon les meilleures évaluations scientifiques du nombre actuel de bélugas, il existe entre 1 000 et 1 500 de ces baleines, sans preuve manifeste de tendance à l’augmentation ou à la diminution de ce nombre. Ces dernières années, les débarquements annuels officiellement déclarés de baleines récoltées dans la communauté de Pangnirtung, sur l’île de Baffin, se sont échelonnés entre 15 (1993) et 52 (2006), avec une moyenne d’environ 40 baleines. Selon les chasseurs et les scientifiques, les menaces connues ou potentielles qui existent en ce moment sont la surexploitation, le changement de l’écosystème (y compris le changement lié au climat), les interactions avec les pêcheries commerciales, la prédation par les épaulards et le stress attribuable au bruit des navires. Pour gérer ces enjeux, il faudra que les recherches se poursuivent et que les relations entre les Inuits et les gouvernements s’améliorent. De nouvelles approches doivent être adoptées. L’existence de nouveaux outils d’analyse et de procédure pourrait aider à surmonter les enjeux anciens et profondément enracinés dans les différences culturelles et philosophiques.
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