Permafrost Food Storage Monitoring and Vulnerability Assessment in Utqiaġvik, Alaska
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic79682Mots-clés :
pergélisol; caves; changement climatique; service écosystémique; modèle des conséquences source-voie-récepteur; durabilitéRésumé
Le sigḷuaq des Iñupiaq est une cave creusée dans le pergélisol pour stocker de grandes quantités de gibier, de poisson et d’autres denrées alimentaires récoltées à des fins de subsistance. Le pergélisol fournit aux peuples de l’Arctique un service écosystémique à la fois culturel et réglementaire. Un programme de surveillance thermique des caves mené à bien à Utqiaġvik (anciennement Barrow), en Alaska, a permis de documenter les inondations catastrophiques, les affaissements et d’autres enjeux concernant les caves et découlant de conditions liées au réchauffement climatique, aux fonctions communautaires et au développement. Cet article présente une mise à jour sur le programme de surveillance d’Utqiaġvik ayant eu cours de 2005 à 2019. Pendant la période d’observation, les cinq caves ayant fait l’objet d’une surveillance ont affiché des températures internes annuelles moyennes parfois stables, parfois en réchauffement. Deux caves ont été inondées, une autre a été abandonnée en raison de l’envasement de ses parois et deux autres étaient fonctionnelles jusqu’à l’arrivée de la pandémie de la COVID-19. En fonction des expériences tirées du programme de surveillance d’Utqiaġvik échelonné sur 14 ans, nous effectuons une évaluation de la vulnérabilité à l’aide du modèle des conséquences source-voie-récepteur et faisons état de plusieurs mesures de réduction de la vulnérabilité. Nous recommandons l’utilisation du modèle susmentionné pour aider à évaluer certaines vulnérabilités des caves et d’autres infrastructures gelées ainsi que pour améliorer les méthodes et les produits de surveillance futurs grâce à une participation communautaire accrue. Toute tentative de fournir des données en vue de la prise de décisions de résilience communautaire devrait commencer par la détermination des composantes du processus et par la communication de ces composantes, rapprochant par le fait même les apprentissages et les réponses des parties prenantes (les « heuristiques », selon le modèle susmentionné) et les connaissances basées sur la science.
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