Co-management as an Ethical Space of Engagement: Prospects for Reconciliation in Vuntut National Park

Auteurs-es

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic79052

Mots-clés :

cogestion; parcs nationaux du nord; cadre éthique; peuples autochtones; Première Nation des Gwitchin Vuntut; Parcs Canada; revendications territoriales globales; engagement autochtone; réconciliation; autodétermination; gouvernance autochtone

Résumé

Les engagements de Parcs Canada en matière de réconciliation constituent un important virage par rapport au paradigme de gouvernance des parcs nationaux, s’éloignant ainsi d’un cadre colonial pour passer à des modèles respectant et rehaussant les formes de gouvernance et les systèmes de connaissances autochtones. Cependant, la mesure dans laquelle un modèle de cogestion fondé sur les revendications territoriales (comme mécanisme dominant de gouvernance et d’engagement employé par Parcs Canada) peut servir de véhicule de réconciliation demeure une question discutable. Cet article vise à mieux saisir la dynamique relationnelle de la cogestion en vue de l’avancement possible de la réconciliation dans le contexte des parcs nationaux. En empruntant l’optique de l’espace éthique, nous déterminons les facteurs qui favorisent ou entravent l’établissement de relations entre la Première Nation des Gwitchin Vuntut et Parcs Canada en vue de la cogestion du parc national Vuntut. Les perspectives dégagées d’entrevues semi-structurées réalisées en 2021 auprès de 11 membres de la communauté et gestionnaires de parcs laissent entrevoir qu’une relation de gestion évolutive peut être maintenue par un engagement important de la communauté et par le soutien de Parcs Canada pour renforcer les liens de la communauté avec la terre. En fondant notre analyse sur le cadre de référence de l’espace éthique, nous avons pu mettre l’accent sur les différentes conditions et les différents éléments nécessaires pour qu’un arrangement de cogestion d’aire protégée serve de fondement solide à la réconciliation. Notre analyse a également mis au jour diverses lacunes nuisant à l’établissement d’un espace éthique propice à la réconciliation, surtout dans le contexte arrangements de cogestion fondés sur les accord de revendications territoriales. Parmi ces lacunes, notons des écarts sur le plan des approches de gestion d’aires protégées entre la Première Nation des Gwitchin Vuntut et Parcs Canada, écarts qui sont exacerbés par le système de gouvernance utilisé par Parcs Canada; des questions d’échelle en lien avec la structure de gestion emboîtée de Parcs Canada, qui nuit à l’établissement de relations entre les cogestionnaires; des contraintes financières; et contraintes en matière de capacités.

Publié-e

2024-06-18