Species Identification of Inuit Skin and Fur Clothing: Analyses of DNA, Hair Microscopy, and Macroscopical Identification

Résumé

La collection historique de vêtements inuits en peau et en fourrure du musée national du Danemark a été constituée de 1830 à 1940 environ, et ce, grâce à diverses expéditions en Sibérie, dans les régions arctiques de l’Amérique du Nord et au Groenland ainsi que grâce à divers dons. Malheureusement, les informations originales sur la provenance de 14 % des vêtements demeurent introuvables. Afin de documenter cette collection d’envergure, la présente étude examine trois méthodes d’identification des peaux et des fourrures : microscopie des poils, identification macroscopique et validation de l’ADN. La présente étude compte deux objectifs : le premier objectif consiste à optimiser et à tester l’analyse microscopique des poils dans le but d’identifier les espèces en validant les identifications au moyen d’analyses d’ADN; le second consiste à estimer la provenance géographique et culturelle des vêtements inuits en peau ou en fourrure en s’appuyant sur les identifications d’espèces.

En se fondant sur une série de données bien documentées au sujet des vêtements (afin de disposer de contrôles positifs), la présente étude décrit un protocole d’identification optimisé des espèces au moyen de la microscopie des poils par lumière transmise (TLM). Nous démontrons que le protocole TLM constitue une option fiable et peu onéreuse comparativement aux méthodes moléculaires lorsque l’identification macroscopique est incertaine et que la validation de l’ADN ou les analyses protéiniques s’avèrent impossibles. Dans le cadre de cette étude, nous avons utilisé des microphotographies pour documenter les identifications de caribou (Rangifer tarandus), de boeuf musqué (Ovibos moschatus), d’espèces de la famille des vrais phoques (phocidés), de chien domestique (Canis lupus familiaris), de loup (Canis lupus), de renard polaire (Vulpes lagopus), d’ours polaire (Ursus maritimus), de glouton (Gulo gulo), de spermophile (Urocitellus parryii richardsonii), d’hermine (Mustela erminea) et de bovins (Bos taurus). Ces identifications pourront servir de référence à l’avenir. La conclusion générale que nous en tirons est que les analyses d’identification des espèces consolident la documentation sur les vêtements et permettent de placer la plupart des objets dans un contexte géographique et culturel. Les vêtements étudiés sont accessibles sur le site du musée.