Surveillance for Zoonotic Pathogens and Inuit Qaujimajatuqangit of Ringed Seals (nattiit) (Pusa hispida) in Frobisher Bay and Eclipse Sound, Nunavut, Canada

Auteurs-es

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic78294

Mots-clés :

Brucella; Erysipelothrix; Inuit Qaujimajatuqangit; Leptospira; nattiit; Pusa hispida; phoque annelé; Toxoplasma; Trichinella

Résumé

 

 

Les phoques annelés (Pusa hispida) (nattiq (s.), nattiit (pl.) [en inuktut]) constituent une source de nourriture importante pour les Nunavummiut (habitants autochtones du Nunavut). Nous avons étudié l’état de santé des nattiit collectés par les chasseurs de l’île de Baffin, au Nunavut à l’aide de l’Inuit Qaujimajatuqangit et de la science vétérinaire. La sérologie et l’amplification en chaîne par polymérase (PCR) ont été employées pour étudier certains pathogènes susceptibles de causer une zoonose, dont Brucella spp., Erysipelothrix rhusiopathiae, Leptospira interrogans et Toxoplasma gondii, chez 55 nattiit de la baie Frobisher (BF) et 58 nattiit du détroit d’Éclipse (ES). Un test de digestion a été utilisé pour déterminer la présence de larves de Trichinella spp. dans des échantillons de muscle de ces phoques. Nous avons interviewé neuf détenteurs de savoirs locaux (DSL) d’Iqaluit (BF) et neuf DSL de Pond Inlet (ES) afin de recueillir leurs observations sur l’état de santé des nattiit. Les chasseurs évaluent l’état de santé des nattiit à partir de leur comportement, de leur état nutritionnel ainsi que de l’apparence de leur peau et de leurs organes. Ils ont rarement vu des nattiit sévèrement malades. Les chasseurs d’ES ont observé un déclin de la population de nattiit, ce qui n’a pas été le cas des chasseurs de la BF. Dans les deux régions, ils ont observé une augmentation du nombre de phoques du Groenland (Phoca groenlandica). Les fréquences d’exposition naturelle parmi les nattiit de la BF et d’ES, basées sur la séroprévalence, étaient de 20,5 % et de 37 % pour Brucella spp., de 25 % et de 11 % pour E. rhusiopathiae, de 93 % et de 100 % pour L. interrogans et de 10 % et de 27 % pour T. gondii, respectivement. La présence de ces pathogènes dans les tissus et organes d’animaux séropositifs n’a pas été détectée par PCR. Des larves de Trichinella spp. n’ont pas été détectées. Le savoir et l’expérience des DSL pour déterminer l’état de santé des nattiit ainsi que les résultats négatifs obtenus des méthodes de détection directes fournissent une preuve de la salubrité des nattiit comme source de nourriture traditionnelle, malgré le fait qu’ils soient exposés à certains agents pathogènes zoonotiques dans leur milieu naturel.

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Publié-e

2023-10-25