A Case Study of the Short-Term Development of Body Composition and Substrate Utilization Following Prolonged Low-Intensity Ski Trekking with Inadequate Energy Intake in Svalbard

Auteurs-es

  • Even Jarstad
  • Helge Andreas Felberg
  • Asgeir Mamen

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic78286

Mots-clés :

expédition polaire; exercice de faible intensité; apport énergétique; déficit énergétique; macronutriments; analyse d’impédance bioélectrique; masse corporelle; masse maigre; masse grasse; oxydation des graisses

Résumé

 

La présente étude de cas examine le développement à court terme de la composition corporelle et l’utilisation du substrat (c’est-à-dire l’apport des lipides et des glucides en matière d’approvisionnement énergétique) après une longue randonnée à ski de faible intensité (RSFI) moyennant un apport énergétique inadéquat dans une région de l’Arctique. Pendant 23 jours, deux sportifs amateurs en très bonne forme aérobique (des hommes de 24 et 26 ans) ont fait environ deux à onze heures de RSFI par jour tout en tirant des traîneaux de vivres (d’environ 80 kg initialement) sur toute la longueur de la plus grande île du Svalbard, soit l’île de Spitsbergen (environ 640 km). Nous avons estimé la composition corporelle au moyen d’une analyse d’impédance bioélectrique (AIB). Pour ce qui est de l’évaluation de l’utilisation du substrat, nous avons analysé le rapport des échanges gazeux respiratoires au niveau des poumons (RER) à l’aide d’un ergospiromètre dans le cadre d’un exercice de randonnée sur tapis roulant (pour simuler une randonnée à ski). Selon les résultats, l’apport énergétique de chaque participant pendant cette expédition sans assistance était d’environ 21,4 MJ·jour-1 (~5107 kcal·jour-1), dont ~33 % (~5,0 g·kg-1·jour-1), ~51 % (~3,4 g·kg-1·jour-1) et ~16 % (~2,4 g·kg-1·jour-1) provenaient des glucides, des lipides et des protéines, respectivement. La masse corporelle a diminué de 7,2 kg (8,4 %) chez le sujet A, et de 4,4 kg (5,2 %) chez le sujet B. La masse grasse absolue a diminué de 5,4 kg (37 %) et de 4,7 kg (30 %) chez le sujet A et le sujet B, respectivement, tandis que les changements caractérisant la masse maigre (-1,8 kg chez le sujet A et +0,3 kg chez le sujet B) se situaient à l’intérieur de l’erreur de mesure aléatoire de l’analyse d’impédance bioélectrique (AIB). Les changements en matière de RER chez le sujet A (–0,01 à –0,02 unité) se situaient à l’intérieur de l’erreur de mesure aléatoire, tandis que les données de RER du sujet B n’étaient pas interprétables en raison des fluctuations excessives de l’équivalent respiratoire pour l’oxygène. Pour conclure, cette étude indique qu’une longue RSFI de courte échéance effectuée avec un déficit énergétique correspondant à une perte de poids d’environ 2 kg·semaine-1 peut mener à une composition corporelle plus maigre, sans changements remarquables sur le plan de la masse maigre chez les hommes sportifs amateurs bien entraînés. De plus, l’utilisation du substrat ne semble pas touchée par une longue RSFI de courte échéance dans ce sous-groupe de sportifs.

Publié-e

2023-12-19