Performance of Climate Projections for Yukon and Adjacent Northwest Territories, 1991 – 2020

Auteurs-es

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic77263

Mots-clés :

changement climatique; Yukon; vallée du Mackenzie; scénarios climatiques; température; précipitations; conception technique; fondations d’infrastructures

Résumé

La conception des fondations dans le pergélisol tient désormais compte de l’impact du changement climatique sur la capacité portante du sol, tel qu’exemplifié dans la norme canadienne CSA PLUS 4011:19 de 2019. Toutefois, jusqu’à maintenant, il n’existe aucune ligne directrice pour aider les promoteurs à déterminer quels scénarios climatiques il serait plus prudent d’adopter à cet égard. Nous avons comparé les scénarios de conception en vue du changement climatique énoncés en 2003 pour la proposition de projet gazier Mackenzie aux données climatiques de 1991 à 2020 afin de déterminer les projections les plus représentatives de ce qui s’est réellement produit. Au Canada, le plus grand changement climatique enregistré ces 50 dernières années a été mesuré dans l’ouest de l’Arctique, où les fluctuations des températures annuelles de l’air sont uniformes sur le plan régional. Le taux de changement de la température moyenne annuelle de l’air pour les années allant de 1971 à 2020 a varié de 0,77 °C décennie-1 à Inuvik, Territoires du Nord-Ouest à 0,30 °C décennie-1 à Komakuk Beach, Yukon, le réchauffement étant concentré en hiver. Sur le plan des précipitations annuelles totales, aucune tendance statistiquement significative n’a été observée, et ces données sont mal corrélées dans la région. En 2003, dans le contexte de la conception du projet gazier Mackenzie, un groupe de scientifiques et d’autres spécialistes constitué à cette fin a examiné 29 projections climatiques provenant de sept modèles climatiques mondiaux. Ces scénarios ont été réexaminés séparément en 2005 dans le cadre de recherches sur les feux de forêt du Yukon. Selon notre analyse, le réchauffement climatique observé au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest adjacents de 1991 à 2020 s’approchait des projections supérieures de la température moyenne annuelle et hivernale de l’air. Par exemple, à Inuvik, l’augmentation de 2,3 °C qui a été observée sur le plan de la température moyenne annuelle de l’air de 1961 à 1990 et de 1991 à 2020 dépasse la projection médiane de +1,6 °C pour le changement d’ici 2010 à 2039 et s’approche de la valeur supérieure de +2,4 °C. Notre analyse n’a pas permis de déterminer d’uniformité entre les précipitations observées et les précipitations projetées. Selon les résultats, au besoin, les promoteurs s’inquiétant des projections des températures dans le nord-ouest du Canada pourraient prudemment adopter des scénarios plus extrêmes parce que ce sont ces scénarios qui s’avèrent les plus réalistes jusqu’à maintenant. Les résultats impliquent également que le pergélisol subaffleurant pourrait bientôt devenir insoutenable dans les parties sud de la région. Par conséquent, des études visant à localiser les sols stables au dégel seraient probablement rentables dans le cadre de nouveaux projets.

Publié-e

2023-04-05