Behaviors of High Arctic Wolves in Response to Humans

Auteurs-es

  • Ulf Marquard-Petersen

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic75966

Mots-clés :

loup arctique; comportement; conservation; Groenland; archipel arctique canadien; conflit; effarouchement; chiens

Résumé

Dans cet article, nous présentons les résultats de la première étude à grande échelle sur les comportements des loups en liberté de l’Extrême-Arctique en réponse à la présence humaine et nous discutons de ces comportements du point de vue de la conservation. L’étude portait sur les loups qui semblaient avoir peu, voire pas du tout, de contacts avec les humains et excluait les données en provenance d’endroits où les loups étaient devenus habitués aux gens. Les données consistaient en des observations indirectes de loups dans l’archipel Arctique canadien et au Groenland de 1819 à 2019. En tout, 325 observations de comportements ont été relevées, soit 163 au Groenland et 162 au Canada. Les comportements les plus courants à avoir été signalés (71,4%) concernaient des loups à la recherche d’humains, allant aux campements, suivant des attelages de chiens en déplacement, s’approchant d’une personne de près et suivant des gens. Ces comportements ne sont pas typiques des canidés en plus basses altitudes et ont la possibilité de créer des conflits avec les personnes susceptibles de se sentir menacées en raison de croyances de très longue date voulant que les loups soient dangereux. Certains loups arctiques ont été tirés en situation d’autodéfense perçue quand en réalité, ces bêtes étaient vraisemblablement seulement curieuses. Par ailleurs, les agressions visant les chiens domestiques représentaient la forme la plus courante d’interaction loup-chien et produisaient une autre source de conflit. Ces constatations revêtent de l’importance du point de vue de la conservation en raison de la petite population de loups et du fait que la disparition de la glace de mer accentue l’accès de l’humain à l’aire de répartition du loup arctique. Des techniques d’effarouchement adéquates employées de manière humaine et la sensibilisation des parties prenantes quant à ce qui constitue des comportements normaux pour le loup arctique peuvent avoir pour effet d’atténuer le risque de conflits et de favoriser la conservation des loups arctiques dans l’archipel Arctique canadien et au Groenland tout en minimisant le risque que le comportement naturel de cette sous-espèce soit modifié par l’activité humaine accrue.

Téléchargements

Publié-e

2022-09-11