Kittlitz’s Murrelet Seasonal Distribution and Post-breeding Migration from the Gulf of Alaska to the Arctic Ocean
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic73992Mots-clés :
guillemot de Kittlitz; Brachyramphus brevirostris; repérage par satellite; Argo; écologie du mouvement; migration; oiseau de mer; golfe d’Alaska; mer de Béring; mer des Tchouktches; ArctiqueRésumé
Les guillemots de Kittlitz (Brachyramphus brevirostris) nichent pendant l’été dans des lieux englacés ou récemment déglacés (post-Wisconsinien). Ils se nourrissent dans les eaux de mer adjacentes, surtout celles influencées par l’eau de fonte glaciaire. On en sait peu sur leurs mouvements et leur répartition en dehors de la saison de reproduction. Afin de déterminer les migrations des guillemots après la reproduction, nous avons fixé des émetteurs satellitaires à des oiseaux(n = 47) capturés en mer dans le golfe d’Alaska et sur les îles Aléoutiennes, de mai à juillet 2009 à 2015, ce qui nous a permis de suivre 27 oiseaux qui ont migré depuis l’endroit où ils ont été capturés. Après la reproduction, les guillemots ont migré vers la mer de Béring, avec de courtes périodes de mouvement (médiane de 2 d) parsemées de brèves escales (médiane de 1 d). Leurs vitesses de déplacement ont atteint 79,4 km d-1 en moyenne (écart type de 83,5 et maximum de 449,1). Cinq guillemots de Kittlitz étiquetés au golfe du Prince William en mai ont migré vers la mer de Béring avant le mois d’août, et quatre ont poursuivi leur route vers le nord, jusqu’à l’océan Arctique, ce qui s’est traduit par des déplacements de 2 500 à 4 000 km. De nombreux oiseaux ont passé de deux à trois semaines à se déplacer très peu sur les côtes de la péninsule d’Alaska ou de l’est de la mer de Béring de la fin d’août jusqu’en septembre, ce qui correspond également à la période de mue de prébase. Des dénombrements effectués par bateau, dont grand nombre ont été réalisés en même temps que nos études télémétriques, ont permis de confirmer qu’un nombre important de guillemots de Kittlitz migrent dans l’océan Arctique à l’automne. Ils ont également permis de révéler que les oiseaux passent l’hiver et le printemps dans la mer de Béring, plus précisément dans les habitats de lisières de glace, de polynie ou de zones de marge glaciaire avant de regagner leurs lieux de reproduction d’été. Nous concluons que cette espèce est mieux caractérisée comme espèce subarctique ou espèce arctique, ce qui a des incidences sur l’atténuation des menaces et sur les évaluations des risques futures.
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