Dorset Harpoon Endblade Hafting and Early Metal Use in the North American Arctic
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic73149Mots-clés :
Arctique; archéologie; Dorset; paléo-inuit; emmanchement; tête de harpon; métal; culture matérielle; Nunavut; NunatsiavutRésumé
Les recherches sur l’emmanchement d’outils composites ont touché presque chaque ère et chaque région de l’histoire humaine. Un aspect qui a reçu peu d’attention a trait à la manière dont les traces des stratégies d’emmanchement pourraient refléter le matériau brut de la pointe qu’un emmanchement organique aurait permis de tenir. Cet aspect est particulièrement important quand vient le temps de préciser la portée et l’échelle de l’utilisation de nouveaux matériaux bruts dans des contextes où se trouve l’usage concurrent de différents matériaux de pierre, d’os et de métal. Cet article analyse les têtes de harpon de contextes culturels du Dorset dans l’Arctique canadien et fait état de trois techniques d’emmanchement différentes employées au fil du temps. Pendant environ un millénaire, les Dorsétiens se sont servis d’une seule technique d’emmanchement des pointes de harpon. Après 500 A.D., de nouvelles techniques d’emmanchement ont vu le jour, correspondant avec l’apparition de l’utilisation du métal. Certaines de ces méthodes ne sont pas compatibles avec les matériaux communs de pierre taillée commune et signalent l’intensification de la production de pointes en métal. Cependant, les objets en métal ayant survécu au passage du temps sont sous-représentés dans les collections de musées en raison de divers processus taphonomiques. En reconnaissant les matériaux de la pointe de harpon et les contraintes particulières découlant de certaines techniques d’emmanchement, il est possible de déterminer ce qu’auraient pu être les matériaux des pointes et d’enrichir l’étendue et l’intensité connues des débuts de l’utilisation du métal seulement en observant les emmanchements.