Testing Whether Camera Presence Influences Habitat Specific Predation Pressure on Artificial Shorebird Nests in the Arctic

Auteurs-es

  • Kevin G. Young
  • Lisa V. Kennedy
  • Paul A. Smith
  • Erica Nol

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic72057

Mots-clés :

survie du nid; caméra; limicole de l’Arctique; nids artificiels; risque de prédation; modèle à risques proportionnels de Cox

Résumé

Lors de la surveillance de l’écologie de reproduction des oiseaux, les causes et les périodes de défaillance des nids peuvent être difficiles à déterminer. Des caméras placées près des nids permettent une surveillance précise du sort des nids, mais leur présence peut augmenter le risque de prédation en attirant les prédateurs, ce qui entraîne des résultats biaisés. L’influence relative des caméras sur le risque de prédation des nids peut également dépendre de l’habitat, car le nombre ou le comportement des prédateurs peut changer en fonction de la disponibilité ou de l’accessibilité des nids. Nous avons évalué l’impact de la présence de caméras sur le taux de prédation des nids artificiels placés dans les habitats de la toundra mésique utilisés par les limicoles se reproduisant dans l’Arctique. Nous avons installé 94 nids artificiels, la moitié avec des caméras et l’autre moitié sans caméras, pendant la saison de nidification des limicoles de 2015 dans le Refuge d’oiseaux migrateurs de la baie Est, au Nunavut. Les nids artificiels étaient répartis uniformément dans les cariçaies et les habitats supratidaux généralement utilisés par les limicoles nicheurs. Nous avons utilisé le modèle à risques proportionnels de Cox pour évaluer la survie différentielle des nids en fonction de la présence de caméras, du type d’habitat, de la date d’installation des caméras et de toutes les interactions potentielles. Les nids artificiels équipés de caméras ne présentaient pas de risque de prédation plus élevé que ceux sans caméras. Le risque de prédation des nids artificiels était lié à une interaction entre le type d’habitat et la date d’installation des caméras. Plus tard dans la saison, les nids placés dans les cariçaies et dans les habitats supratidaux ont fait l’objet d’un risque de prédation plus élevé que ceux des habitats supratidaux en début de saison. Ces différences de risque de prédation sont probablement attribuables au comportement d’alimentation du renard arctique (Vulpes lagopus), une espèce qui représentait 81 % des événements de prédation observés dans cette étude. Le renard arctique se nourrit principalement d’arvicolinés et d’oeufs d’oie sur ce site, et s’empare des nids de limicoles de manière opportuniste, peut-être plus souvent plus tard dans la saison, lorsque ses proies préférées se font plus rares. Cette étude démontre que, sur ce site, les caméras servant à la surveillance des nids n’influencent pas le risque de prédation. Il est essentiel d’évaluer l’impact des caméras sur le risque de prédation avant leur utilisation, car chacune des zones étudiées peut différer sur le plan des espèces de prédateurs et des comportements.

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Publié-e

2021-03-16

Numéro

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