Denning Ecology of Wolves in East-Central Alaska, 1993–2017

Auteurs-es

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic4749

Mots-clés :

Canis lupus, tanière, sélection de l’habitat, natalité, zones protégées, élevage des petits

Résumé

 

Les tanières sont un point central du cycle biologique et de l’écologie du loup gris (Canis lupus). Leur emplacement peut influencer l’accès aux ressources principales, la productivité, la survie et la vulnérabilité à la chasse, au piégeage et aux mesures de contrôle. Afin de mieux comprendre cette ressource, nous avons analysé la sélection des emplacements de tanières et la phénologie de leur utilisation dans la réserve nationale Yukon-Charley Rivers pour les années allant de 1993 à 2017. À l’échelle du paysage, nous avons trouvé que les loups du centre-est de l’Alaska choisissaient des emplacements de tanières en moins grande altitude, plus près de l’eau, où la neige fondait plus vite au printemps et où le rayonnement solaire était plus grand. Par ailleurs, les emplacements des tanières étaient caractérisés par des secteurs brûlés moins récemment et un relief accidenté plus bas à l’échelle de 1 km. Ces résultats ont permis d’appuyer notre hypothèse selon laquelle les loups établiraient leur tanière relativement près des ressources essentielles (eau et proies), dans des endroits plus secs (fonte hâtive) au printemps. À l’échelle du domaine vital, les loups choisissaient aussi des emplacements de tanières en plus faible altitude, avec une forte propension pour le centre de leur domaine. De plus, la distance moyenne entre les tanières actives était de 37,3 km, ce qui est un peu plus grand que le rayon moyen (32,5 km) du domaine vital d’une meute. Nos résultats viennent appuyer notre hypothèse voulant que les facteurs sociodynamiques modulent la sélection de facteurs environnementaux pour l’emplacement des tanières. Les loups établissent leurs tanières à l’écart d’autres meutes afin de réduire la compétition et les possibilités de conflits intraspécifiques. En ce moment, la haute qualité de l’habitat pour l’établissement des tanières ne semble pas être un facteur limitant pour cette population. En moyenne, les femelles s’installaient dans leur tanière le 10 mai, y restaient pendant huit jours et demeuraient à moins d’un kilomètre de leur tanière pendant six autres jours après leur sortie. Nous avons remarqué que les loups optant pour des tanières en plus haute altitude s’y installaient plus tard que ceux en plus faible altitude, ce qui étayait aussi une de nos hypothèses. En dernier lieu, nous avons documenté les preuves restreintes d’établissement plus hâtif dans les tanières au fil des ans. Les projets de surveillance à long terme comme le nôtre jouent un rôle primordial dans la détermination de ces types de tendances.

 

 


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Publié-e

2018-12-19