Polar Bear (<i>Ursus maritimus</i>) Behavior near Icebreaker Operations in the Chukchi Sea, 1991

Auteurs-es

  • Mari A. Smultea
  • Jay Brueggeman
  • Frances Robertson
  • Dagmar Fertl
  • Cathy Bacon
  • Richard A. Rowlett
  • Gregory A. Green

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic4566

Mots-clés :

ours polaire, Ursus maritimus, brise-glace, comportement, réaction, Arctique, activité humaine, déglaçage, mer des Tchouktches, forage

Résumé

Les interactions de plus en plus grandes entre les ours polaires (Ursus maritimus) et l’activité humaine, alliées aux incidences du changement climatique, constituent une préoccupation critique en matière de conservation de l’espèce. Notre étude permet de quantifier et de décrire les réactions et les comportements initiaux des ours polaires observés à partir d’un brise-glace à l’été 1991 à deux sites de forage d’exploration (près de chantiers forés en 2015) dans la mer des Tchouktches, à 175 km et à 312 km à l’ouest de Barrow, en Alaska. Le comportement des ours polaires a été décrit en recourant à l’échantillonnage en continu de six états de comportement prédéterminés pour le groupe ciblé (marcher, courir, nager, se reposer, manger ou chercher de la nourriture et comportement inconnu) et de six réactions comportementales aux événements (aucune réaction, s’en aller à la marche, s’en aller à la course, s’approcher, faire preuve de vigilance [c’est-à-dire observer], réaction inconnue). Quarante-six ours faisant partie de 34 groupes ont été surveillés à partir du Robert LeMeur (un brise-glace de l’Arctique de classe 3) pendant des périodes allant de cinq minutes à 16,1 heures. Fait important, plus de groupes d’ours ont réagi à la présence du brise-glace (79 %) que pas réagi (21 %), mais aucune relation n’a pu être établie entre leurs réactions et la distance ou l’activité du brise-glace. De manière générale, les réactions étaient brèves. La vigilance était la réaction la plus souvent observée, suivie du fait de s’en aller en marchant ou de s’en aller à la course pendant de courtes (< 5 minutes) périodes et distances (< 500 m). Onze pour cent des groupes d’ours se sont approchés du vaisseau. Aucune différence importante n’a été relevée entre les réactions, qu’il y ait des oursons ou non. Malgré la taille restreinte des échantillons, ces constatations ont de la pertinence dans l’évaluation des incidences potentielles des activités de mise en valeur et de transport des ressources sur les ours polaires, surtout compte tenu de la rareté de telles données à la lumière de l’activité humaine croissante dans les zones extracôtières de l’Arctique. Dans l’ensemble, le changement climatique mène à des saisons navigables plus longues et plus étendues dans l’Arctique. Par conséquent, le trafic maritime s’accentue en ce sens qu’il y a plus de vaisseaux (brise-glace y compris) pendant de plus longues périodes chaque année, sur de plus grandes surfaces.

Téléchargements

Publié-e

2016-06-06

Numéro

Rubrique

Articles