Gendering Environmental Assessment: Women’s Participation and Employment Outcomes at Voisey’s Bay

Auteurs-es

  • David Cox
  • Suzanne Mills

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic4478

Mots-clés :

EE, ERA, entente sur les répercussions et les avantages, mise en valeur des ressources, femmes, autochtone, évaluation environnementale, emploi

Résumé

Dans cet article, nous nous penchons sur la participation des femmes inuites et innues aux processus d’évaluations environnementales (EE) et sur l’effet de cette participation sur les recommandations des EE, les négociations relatives à l’entente sur les répercussions et les avantages (ERA) et les expériences de travail à la mine de la baie Voisey, au Labrador. La documentation portant sur la participation indigène aux EE fait l’objet de critiques, en ce sens qu’elle accorderait trop d’importance aux processus et pas suffisamment à l’examen de la manière dont le pouvoir influence les décisions prises dans le cadre des EE. Dans cette optique, deux questions critiques se posent par rapport à la participation aux EE : la manière dont les processus des EE sont influencés par d’autres institutions susceptibles de favoriser la participation ou de lui nuire, et à savoir si les EE permettent aux groupes marginalisés à l’intérieur des communautés indigènes d’influencer les résultats des projets d’exploitation. Pour approfondir ces questions, nous avons examiné le cas de la mine d’exploitation du nickel de la baie Voisey au Labrador, pour lequel des groupes de femmes indigènes ont présenté plusieurs mémoires collectifs se rapportant à l’emploi pendant l’EE. Nous comparons les mémoires présentés par les groupes de femmes inuites et innues à la commission de l’évaluation environnementale vers la fin des années 1990 aux recommandations finales de l’EE, puis nous comparons ces recommandations aux dispositions relatives à l’emploi de l’ERA. Et enfin, nous comparons les dispositions de l’ERA aux perceptions des travailleurs en ce qui a trait aux relations entre les deux sexes à la mine en 2010. Des entrevues semi-structurées ont révélé que, nonobstant les recommandations des groupes de femmes en matière d’emploi dans le cadre du processus de l’EE, les femmes qui travaillent à la mine ont connu des obstacles en raison de leur sexe, à l’instar des obstacles que doivent surmonter les autres femmes du domaine de l’exploitation minière. Nous suggérons que la traduction inefficace des mémoires de l’EE en règlements de l’EE et de l’ERA, jumelée à la masculinité qui prévaut au sein de l’industrie minière, ont eu pour effet d’affaiblir les demandes des femmes préconisant un programme exhaustif d’embauche et de formation de femmes indigènes.

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Publié-e

2015-06-05

Numéro

Rubrique

Articles