Past and Present Winter Feeding of Reindeer in Finland: Herders’ Adaptive Learning of Feeding Practices

Auteurs-es

  • Minna Turunen
  • Terhi Vuojala-Magga

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic4385

Mots-clés :

garde des rennes, affouragement hivernal, lichen, Finlande, forêt boréale, entrevue, connaissances locales, apprentissage, anthropologie, biologie, multidisciplinaire

Résumé

Cette étude porte sur les pratiques alimentaires du renne et sur l’apprentissage qu’en font les bergers au sein de trois coopératives de la Finlande : Kuukas dans le sud, Oraniemi dans la région du centre et Hammastunturi dans le nord. Dans les coopératives du sud et du centre, de la fin du XIXe siècle jusqu’à la Seconde Guerre mondiale (1939– 1945), on coupait des arbres riches en lichen pour servir de fourrage d’urgence. La récolte du lichen des arbres et l’affouragement lié au «vêlage en laisse» et au «vêlage en enclos» sont courants dans les coopératives du centre et du nord. Dans les années 1960 et 1970, les mauvaises conditions de creusage se sont traduites par la perte de rennes, et la pression exercée pour faire manger les rennes a augmenté au fur et à mesure que les pratiques d’exploitation forestière et le surpâturage ont réduit la taille des pâturages. L’affouragement à grande échelle est devenu monnaie courante au quotidien dans les coopératives de Kuukas et d’Oraniemi vers la fin des années 1980 et le milieu des années 1990. L’interaction accrue entre l’être humain et le renne découlant de l’affouragement régulier a rendu les animaux moins sauvages. Ils ont en fait adopté les aires d’affouragement permanentes dans leur rotation des pâturages. À Hammastunturi, les bergers incitent les rennes à passer d’un pâturage à un autre en leur donnant du fourrage supplémentaire. Les connaissances en matière d’affouragement se sont développées en contact étroit avec l’agriculture, et elles ont été transférées du sud au nord dans les années 1980 et 1990. Nous soutenons que les pratiques d’affouragement s’appuient sur les connaissances écologiques traditionnelles, dont les anciennes méthodes de garde des troupeaux. Les méthodes de travail personnelles des bergers et leur formation sont des connaissances difficiles à décrire avec des mots, car elles doivent plutôt s’acquérir par le biais de l’expérience. Apprendre à nourrir les rennes exige non seulement de se familiariser avec la garde des troupeaux en pratique (qui implique des connaissances poussées des animaux, de leur alimentation, de leur digestion, de leur comportement et de leur manutention), mais aussi de se familiariser avec le territoire de garde et la coopération au fil des générations.

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Publié-e

2014-05-28

Numéro

Rubrique

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