Climatology of the Forest-Tundra Ecotone at a Maritime Subarctic-Alpine Site, Mealy Mountains, Labrador
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic4358Mots-clés :
Labrador, climat alpin subarctique, écotone forêt-toundra, degrés-jours de croissance, température du sol, flux des nutriments, équilibre hydrique, réchauffement du climatRésumé
De 2001 à 2009, des études climatologiques ont été effectuées dans les monts centraux Mealy, au Labrador (53,6˚ N) dans le cadre d’une recherche interdisciplinaire sur l’écologie de la limite forestière et le changement climatique. Ces études avaient pour but de décrire les variables climatiques et édaphiques locales le long d’une pente altitudinale allant de la lisière de la forêt dense jusqu’à la toundra alpine. Elles avaient également pour but de faire le lien entre les récents changements enregistrés dans le climat régional et les changements susceptibles de se produire dans l’écotone de la toundra forestière. Les résultats montrent des étés humides et relativement chauds ainsi que des hivers frais, avec des précipitations abondantes et des vents allant de modérés à coups de vent. À environ 600 m ASL, la limite forestière était caractérisée par 694 ± 85 degrés-jours de croissance et une température de l’air moyenne de 12,9 ± 0,8 ˚C en juillet. En saison de croissance, les températures du sol d’environ 8 ˚C étaient semblables à la grandeur de l’écotone de la forêt-toundra, bien que les régimes saisonniers différaient d’une sous-zone à l’autre. Les flux de nutriments du sol affichaient une certaine variation, mais il n’existait aucun modèle uniforme laissant entrevoir que les nutriments pouvaient être un facteur limitant. L’épaisseur de la neige dans la sous-zone forêt-toundra variait plus que dans la forêt, ce qui indique que la microtopographie est un facteur important pour la survie des arbres dans cet endroit-là l’hiver. La comparaison des données obtenues sur le terrain aux données climatiques et hydrographiques régionales à long terme laisse entrevoir que les conditions se sont réchauffées et asséchées au cours de la toute dernière décennie comparativement au demi-siècle précédent ou plus. Les études concurrentes sur la végétation indiquent que les changements qui étaient escomptés de même que le réchauffement du climat se manifestent déjà.