Trophic Dynamics of the Boreal Forests of the Kluane Region

Auteurs-es

  • Charles J. Krebs
  • Rudy Boonstra
  • Stan Boutin
  • Anthony R.E. Sinclair
  • James N.M. Smith
  • B. Scott Gilbert
  • Kathy Martin
  • Mark O'Donoghue
  • Roy Turkington

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic4350

Mots-clés :

forêt boréale, lièvre d’Amérique (Lepus americanus), campagnol à dos roux (Myodes rutilus), Microtus spp., spermophile arctique (Urocitellus parryi), écureuil roux (Tamiasciurus hudsonicus), tétras, fertilisation, predation

Résumé

La dynamique trophique de la forêt boréale du Yukon fait l’objet d’une étude à la station de recherche du lac Kluane depuis 1973. Nous avons fait des expériences et surveillé les espèces importantes de cet écosystème, sauf en ce qui a trait aux principaux mammifères (pour des raisons de logistique). Le problème central a consisté à déterminer les causes du cycle de 9 à 10 ans du lièvre d’Amérique. Pour ce faire, nous avons effectué plusieurs expériences à grande échelle dans le cadre desquelles nous avons manipulé les disponibilités alimentaires, la pression exercée par les prédateurs et la disponibilité en nutriments dans le sol afin de mettre à l’épreuve les hypothèses selon lesquelles la nourriture, la prédation ou la qualité de l’habitat régularisent les populations. Le cycle du lièvre est dicté par les prédateurs de haut en bas, et la plupart des lièvres meurent parce qu’ils sont tués par les prédateurs. Par ailleurs, les prédateurs sont une source de stress chez les lièvres femelles, et la réaction au stress semble responsable de la perte de capacité de reproduction dans la phase du déclin et la phase basse du cycle du lièvre. Grand nombre des prédateurs spécialistes et certains herbivores de cet écosystème fluctuent en fonction du cycle du lièvre. C’est le cas du spermophile arctique, mais ce n’est pas le cas de l’écureuil roux, car il est étroitement lié aux années de paisson de graines d’épinette blanche. Le nombre de petits rongeurs fluctue en fonction de deux modèles. Le campagnol à dos roux et quatre espèces de campagnols Microtus ont un cycle de trois à quatre ans qui semble dicté par les disponibilités alimentaires et le comportement social, tandis que la souris sylvestre a connu d’énormes fluctuations pendant les 38 années qui ont fait l’objet d’une surveillance, sans toutefois afficher de cycles. La production de graines d’épinette blanche varie en fonction des températures et des chutes de pluie, mais n’a pas été influencée par l’ajout de nutriments au fertilisant. Le réchauffement planétaire et le broutage réduit des lièvres ces 20 dernières années ont aidé à accroître l’abondance d’arbustes dans ces forêts. Il sera difficile de prévoir comment ce système changera au fur et à mesure du réchauffement climatique, car même les espèces étroitement liées du même niveau trophique réagissent aux perturbations de manière différente. Nous recommandons la surveillance continue des principales espèces de ces forêts boréales.

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Publié-e

2014-01-13