Range Constraints for Introduced Elk in Southwest Yukon, Canada

Auteurs-es

  • Wayne L Strong
  • Jesse H.S. Chambers
  • Thomas S. Jung

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic4334

Mots-clés :

forêt boréale, Cervus, écologie, wapiti, fourrage, habitat, introduction, forêt-parc, aire de répartition, Yukon

Résumé

La disponibilité des fourrages, l’épaisseur de couche de neige et les températures hivernales ont été évaluées afin de déterminer si elles sont susceptibles d’imposer des contraintes à l’aire de répartition du wapiti (Cervus elaphus) introduit en 1959 en vue de la colonisation volontaire d’une aire de 95 km2 du sud-ouest du Yukon (Canada). La végétation de type forêt-parc composée de trembles rabougris (Populus tremuloides) et les communautés de plantes non forestières en montagne, soit une végétation atypique en milieu de forêt boréale, composent 30 % de la zone colonisée. Environ 95 % de la zone visée produisait moins de 300 kg de fourrage par hectare, ce qui constitue une productivité médiocre comparativement aux aires de répartition de wapitis se trouvant plus au sud. Dans le 5 % qui reste, les communautés graminoïdes indigènes produisaient (moyenne ± écart-type) 408 ± 131 kg/ha de fourrage, ce qui était dépassé seulement par la végétation non indigène en bordure de route de 652 ± 115 kg/ha. Les données obtenues grâce aux bêtes dotées de colliers émetteurs ont indiqué que la plupart des occurrences de wapitis (38 % à l’année) survenaient dans la végétation de type forêt-parc. Par ailleurs, les groupements de pelotes fécales se retrouvaient six fois plus souvent dans la végétation graminoïde indigène que dans la végétation forestière. L’épaisseur de couche de neige de 41 ± 7 cm enregistrée à la fin février 2011, une année où les chutes de neige ont été inférieures à la normale, suggèrent que l’accès au fourrage pourrait être réduit l’hiver. Les données météorologiques prélevées de 1981 à 2010 indiquent que le tiers des températures minimales quotidiennes hivernales dans la zone à l’étude étaient vraisembla­blement inférieures à −20 ˚C, un seuil en dessous duquel le métabolisme d’un jeune wapiti doit s’élever pour maintenir sa température corporelle. Chacune des variables de l’habitat qui a été évaluée n’était pas favorable au wapiti, comparativement à d’autres aires de répartition d’hiver de l’Ouest nord-américain, ce qui pourrait avoir eu pour effet de restreindre la formation d’une population plus robuste dans le sud-ouest du Yukon.

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Publié-e

2013-11-22