Ringed Seals and Sea Ice in Canada’s Western Arctic: Harvest-Based Monitoring 1992–2011

Auteurs-es

  • Lois A. Harwood
  • Thomas G. Smith
  • Humfrey Melling
  • John Alikamik
  • Michael C.S. Kingsley

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic4236

Mots-clés :

phoque annelé, Phoca hispida, ovulation, échec de reproduction, état corporel, golfe Amundsen, détroit de Prince-Albert, glace de mer, récolte de subsistance, debacle

Résumé

Nous avons examiné le lien qui existe entre l’état corporel du phoque annelé, l’état de reproduction de ce phoque et l’état de la glace de mer printanière dans son habitat d’élection de l’ouest de l’Arctique canadien et ce, entre 1992 et 2011. Depuis 1970, l’état de la glace dans l’est du golfe Amundsen et dans l’ouest du détroit de Prince-Albert n’a affiché qu’une petite tendance vers une débâcle printanière plus hâtive (de 3 à 7 jours par décennie) (p < 0,10) et aucune tendance vers un englacement plus tardif ou une variabilité accrue caractérisant la période de la débâcle du printemps. Un échantillon recueilli à partir de 2 281 phoques annelés ayant fait l’objet d’une récolte de subsistance a été obtenu entre 1992 et 2011 à Masoyak, un camp de chasse traditionnel situé sur la côte nord-ouest de l’ouest du détroit de Prince-Albert et à moins de cinq kilomètres de l’est du golfe Amundsen. Les résultats ont permis de constater une tendance statistiquement significative sur le plan de la décroissance de l’état corporel annuel moyen des phoques annelés (en fonction d’un indice de la profondeur et de la longueur de la masse du petit lard [LMD] : reproducteurs, 0,14 m1,5/kg0,5/a; préreproducteurs, 0,24 m1,5/kg0,5/a) au cours des deux dernières décennies. Un résultat parallèle a permis de corréler l’état corporel annuel moyen des reproducteurs et des préreproducteurs à la période d’une débâcle printanière rapide (débâcle tardive = pire état). Cette corrélation était plus évidente au cours des années où la glace était extrême chez tous les groupements en fonction du sexe ou de l’âge, et elle était statistiquement significative chez les préreproducteurs. Parmi les femelles matures échantillonnées depuis 1992, les taux d’ovulation annuels atteignaient 92,4 ± 16,3 % (DS) en moyenne, et étaient plus grands que 80 %, et à près de 100 % au cours de toutes les années, sauf deux. L’anovulation était évidente en 2005, ce qui correspondait à l’année de notre série où la débâcle a été la plus tardive, lorsque seulement 30,0 % des femelles adultes et matures qui avaient été échantillonnées ont ovulé. En même temps, les valeurs relatives aux indices de l’état corporel des phoques (femelles adultes, LMD = 11,3; mâles adultes, LMD = 12,4) et au pourcentage de petits faisant partie de la récolte (3,3 %) figuraient parmi les valeurs les plus basses à n’avoir jamais été enregistrées, et la débâcle printanière était plus tardive de 38 jours par rapport à la moyenne de 1992-2011. Bien que cette étude et des études antérieures laissent croire que la population de phoques de cet habitat important a réussi à se remettre des fluctuations naturelles et extrêmes des conditions de glace des quatre dernières décennies, l’effet potentiellement grossissant de plusieurs années consécutives de glace extrême, allié au déclin concurrent de l’état corporel des phoques que nous avons décelé au cours des 20 dernières années, présente une source d’inquiétude particulière.

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Publié-e

2012-12-10