Decline and Extermination of an Arctic Wolf Population in East Greenland, 1899–1939
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic4197Mots-clés :
loup arctique, Extrême-Arctique, extermination, poison, Groenland, captureRésumé
Le déclin et l’extermination d’une population de loups arctiques dans l’est du Groenland entre 1899 et 1939 a fait l’objet d’une enquête prenant la forme de l’analyse de données archivées s’étendant sur 40 années. Ces données comprenaient l’enregistrement de 252 observations de loups ou de pistes de loups. Avant que cette région ne soit exploitée par les Européens, cette petite population de loups isolée comptait probablement environ 38 loups au cours d’une année moyenne. Au début de l’hiver, 112 loups avaient été observés, dont 31,3 % étaient des loups seuls, 23,2 % se trouvaient en paires et le reste étaient en groupes plus volumineux. La taille moyenne d’une meute était de 3,3 loups, tandis que les meutes comptant plus de quatre loups se faisaient rares. Cette population était concentrée dans la partie centrale de son parcours naturel, ce qui la rendait vulnérable à l’exploitation par les chasseurs commerciaux du Danemark et de la Norvège, qui ont fini par l’exterminer. La principale substance utilisée pour les détruire était le poison. Rien ne prouve que leur déclin était attribuable à d’autres causes importantes. Cette étude a non seulement fourni les premières preuves d’une population de loups arctiques qui a été éliminée, mais a également fait ressortir la vulnérabilité de petites populations de loups isolées à une capture excessive. Les loups se trouvant dans l’Extrême-Arctique sont susceptibles d’être plus particulièrement vulnérables en raison de leurs densités exceptionnellement faibles, de la plus petite taille des meutes, de la production plus faible de petits, de la reproduction non fréquente et de leurs distributions insulaires ou isolées.