Archaeological Discoveries on Schnidejoch and at Other Ice Sites in the European Alps
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic4193Mots-clés :
archéologie des névés, Alpes, Suisse, néolithique, âge du bronze, âge du fer, période romaine, période médiévale, équipement d’arc, histoire du climat, col alpinRésumé
Dans les Alpes, la glace en fusion a donné lieu à des découvertes archéologiques à seulement quelques emplacements. Jusqu’à maintenant, des découvertes préhistoriques en provenance de quatre sites remontant à la période néolithique, à l’âge du bronze et à l’âge du fer ont été faites dans de petits névés (Schnidejoch, Lötschenpass, Tisenjoch et Gemsbichl-Rieserferner). Par contre, les glaciers ont permis de faire des trouvailles historiques et de découvrir des restes humains qui ne datent pas de plus de quelques centaines d’années (soit trois momies de glaciers allant du XVIe au XIXe siècles et des découvertes militaires de la Première Guerre mondiale ainsi que de la Seconde Guerre mondiale). Entre 2003 et 2010, de nombreuses découvertes archéologiques ont été effectuées dans un névé en fusion du Schnidejoch, dans les Alpes bernoises (cantons de Berne et de Valais, en Suisse). Ces découvertes datent de la période néolithique, du début de l’âge du bronze, de l’âge du fer, de l’époque romaine et du Moyen-Âge, ce qui s’échelonne sur 6 000 années. Le Schnidejoch, se trouvant à une altitude de 2 756 m, est un col de la région Wildhorn, dans l’ouest des Alpes bernoises. Cet endroit a permis de découvrir les plus anciennes preuves d’activité humaine de la période néolithique en haute altitude dans les Alpes. L’abondant assemblage de découvertes comprend un certain nombre d’artefacts uniques principalement composés de matériaux organiques comme le cuir, le bois, l’écorce et les fibres. Ce site prouve nettement que dès le cinquième millénaire av. J.-C., l’être humain avait accès aux régions en haute montagne. Par ailleurs, la répartition chronologique des découvertes indique que le col du Schnidejoch était principalement utilisé en périodes de recul des glaciers.