Response of Scots Pine (<i>Pinus sylvestris</i>) to Warming Climate at Its Altitudinal Limit in Northernmost Subarctic Finland

Auteurs-es

  • Friedrich-Karl Holtmeier
  • Gabrielle Broll

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic4118

Mots-clés :

pin écossais, Pinus sylvestris, limite des arbres, changement climatique, régénération, formes de croissance, destruction par l’hiver, dommages causés par le renne, facilitation de niche écologique

Résumé

La présente étude vise à contribuer à une fine différenciation régionale de la réponse du pin écossais (Pinus sylvestris) au changement climatique à l’emplacement des marges altitudinales de la Finlande subarctique au nord du 69˚ N (Utsjoki) et à déterminer si on peut s’attendre à l’établissement rapide des nouveaux pins en réponse au changement climatique au-dessus de l’ancienne limite des pins située dans la zone des bouleaux de montagne et au-dessus de celle-ci. Dans dix lieux d’échantillonnage, la répartition, les caractéristiques du site et les conditions (ampleur des dommages, formes de croissance) des nouveaux pins (soit les pins qui se sont établis depuis le milieu du siècle précédent) ont été vérifiés dans une zone située à 50 m à la gauche et à la droite de nos voies d’accès. Ces voies commençaient à partir de la forêt parsemée de bouleaux et s’étendaient jusqu’à la zone alpine dépourvue d’arbres et aux pics montagneux. Elles couvraient une surface totale de plus de 4 km2. En tout, 213 nouveaux pins ont été répertoriés. Nous avons mesuré la hauteur des arbres et évalué leur âge en comptant les verticilles. Ensuite, nous avons estimé le degré des dommages et les avons attribués à quatre catégories. L’établissement des pins a connu le plus de succès dans les années 1970 et jusqu’à la fin du dernier siècle. Les pins de moins de dix ans sont rares (< 3 %) dans les aires visées par l’étude, sauf une exception (environ 8 %). Le recrutement des pins est comparativement intense à proximité des anciens pins de la forêt de bouleaux, tandis qu’il est sporadique dans les peuplements de bouleaux épars des hautes altitudes et de la toundra alpine. Plus de 80 % des nouveaux pins affichent des formes de croissance instables attribuables à la destruction par l’hiver de même qu’à l’activité des rennes et des orignaux. Environ 66 % d’entre eux présentent des dommages prononcés, tandis que 15 % d’entre eux sont morts. Sur le terrain exposé au vent, la facilitation des niches écologiques est essentielle à l’établissement des pins. Le manque de sources de graines locales et les conditions sévères aux emplacements en haute altitude ont probablement eu pour effet de retarder l’avancement des pins en altitude. Les nouvelles générations de pins sont susceptibles de représenter des sources efficaces de graines, ce qui aurait pour effet d’accélérer l’avancement des pins au-delà des arbres semenciers actuels. À la lumière des fortes proportions de nouveaux pins gravement endommagés ou morts, nous ne nous attendons pas à ce que le réchauffement climatique se traduise par l’avancement rapide de la limite forestière des pins.

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Publié-e

2011-09-07