Aboriginal Subsistence Whaling in Greenland: The Case of Qeqertarsuaq Municipality in West Greenland

Auteurs-es

  • Richard A. Caulfield

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic1336

Mots-clés :

Anti-harvesting, Beluga whales, Bowhead whales, Co-management, Economic conditions, International Whaling Commission, Inuit, Minke whales, Public opinion, Public participation, Subsistence, Sustainable economic development, Whaling, Wildlife management, Greenland

Résumé

Les débats sur les politiques concernant la chasse de subsistance à la baleine, au sein de la Commission baleinière internationale (CBI), tournent autour du changement de signification de la chasse dans l'économie mixte des communautés inuit contemporaines. Au Groenland, les chasseurs inuit capturent des baleines depuis plus de 4000 ans, dans le cadre d'un prélèvement polyvalent d'espèces marines. Cependant, la dynamique écologique, l'exploitation euro-américaine de la baleine boréale (Balaena mysticetus) dans l'Atlantique Nord, les politiques coloniales du Danemark, et les liens de plus en plus forts avec l'économie mondiale ont changé radicalement les pratiques de chasse à la baleine. Au lieu d'utiliser l'oumiak et les harpons lancés à la main, les chasseurs groenlandais d'aujourd'hui utilisent des canons lance-harpon montés sur des bateaux de pêche, et des embarcations légères en fibre de verre équipées de puissants moteurs hors-bord. Les produits du petit rorqual (Balaenoptera acutorostrata) et du rorqual commun (Balaenoptera physalus) fournissent à la fois de la nourriture pour la consommation locale et un peu d'argent liquide, provenant de la vente de ces produits pour la consommation alimentaire à l'extérieur de la communauté. Les Groenlandais voient cette pratique comme une forme de développement durable, où des ressources renouvelables locales sont employées pour entretenir un style de vie qui dépendrait autrement de biens importés. L'exportation de produits baleiniers est interdite par la loi au Groenland, mais le commerce limité de produits baleiniers à l'intérieur du pays est en accord avec la longue tradition inuit de distribution et d'échange. Des critiques au sein de la CBI soutiennent cependant que la commercialisation des produits baleiniers, même à faible échelle, pourrait amener une surexploitation si les chasseurs cherchaient à poursuivre des stratégies de maximisation des bénéfices. Les débats continuent pour savoir si l'argent liquide et la transformation des produits baleiniers en marchandises sont appropriés dans le cadre de la chasse de subsistance, et si les régimes de gestion indigènes sont capables d'assurer la protection des stocks de baleines. Cette étude de cas décrit la chasse contemporaine à la baleine dans la municipalité de Qeqertarsuaq dans le Groenland occidental, et montre qu'en dépit de changements significatifs, la chasse à la baleine fait partie intégrante de l'économie mixte du Groenland et qu'elle est une composante vitale de l'identité culturelle inuit du Groenland. L'organisation sociale de la chasse à la baleine continue d'être fondée sur les liens de parenté, et la nourriture groenlandaise, y compris les produits baleiniers, a une place de choix dans l'alimentation et les fêtes culturelles locales. La recherche révèle que les Groenlandais participent à la chasse non pour maximiser leurs bénéfices, mais pour maintenir des traditions culturelles et réduire leur dépendance à l'égard des liens ténus qui les relient à l'économie mondiale.

Mots clés: Groenland, municipalité de Qeqertarsuaq, chasse aborigène de subsistance à la baleine, chasse inuit à la baleine, économie mixte, petit rorqual, rorqual commun, Commission baleinière internationale

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Publié-e

1993-01-01

Numéro

Rubrique

Articles