Poetry and Alaska : William Henry Seward's Alaskan Purchase and Bret Harte's "An Arctic Vision"
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic1115Mots-clés :
achat de l’Alaska, impérialisme américain, poésie/critique arctique, Colombie-Britannique, Confédération canadienne, Francis Bret Harte, William Henry Seward, Frederick WhymperRésumé
Le 30 mars 1867, William Henry Seward, secrétaire d'État américain (1861-1869), souleva une controverse dans son pays comme à l'étranger, en signant le traité qui cédait le territoire russe d'Amérique aux États-Unis. Sur la côte Est américaine, la réaction suscitée par ce nouvel Alaska fut tempérée par une antipathie envers la personne de Seward et l'administration qu'il desservait. Les Britanniques considéraient que cette cession ne favorisait pas leur politique étrangère en cours qui visait une confédération canadienne au sein de l'Amérique du Nord britannique. \tab Sur le plan géographique, l'Alaska, qui était passé sous le contrôle des États-Unis, constituait une présence menaçante à l'ouest et au nord de la Colombie-Britannique. Cette colonie britannique potentiellement vulnérable, qui n'était pas encore entrée dans la Confédération canadienne, devint rapidement le foyer d'ambitions territoriales conflictuelles. Pour la Grande-Bretagne, la Colombie-Britannique devait donner au Canada l'ouverture indispensable sur le Pacifique, tandis que, pour Seward, elle devait lier l'Alaska au territoire de Washington et former ainsi une côte Pacifique ininterrompue pour les États-Unis. Pendant dix journées intenses, Seward se battit pour ratifier le traité de l'Alaska. Sur la côte Ouest, où les avantages économiques découlant de l'achat de l'Alaska étaient plus immédiats, Seward se gagna l'approbation de la presse populaire. Parmi les gens les moins susceptibles de le soutenir se trouvait l'écrivain et journaliste américain, (Francis) Bret Harte. Ce dernier, auteur de récits portant sur la vie dans les mines, comme «The Luck of Roaring Camp», et que l'on classait généralement comme un écrivain «Far West», tourna son attention vers le Nord avec un poème intitulé «An Arctic Vision».