Birds and Mammals of Coats Island, N.W.T.
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic1094Mots-clés :
île Coats, oiseaux, mammifères, repartitionRésumé
On a fait un sommaire des relevés d'oiseaux et de mammifères obtenus à l'île Coats (Territoires du Nord-Ouest) durant la visite d'une expédition du Musée national des sciences naturelles et 14 visites effectuées par des équipes de terrain du Service canadien de la faune dans l'angle nord-est de l'île, ainsi que des relevés provenant des livres du comptoir de la Compagnie de la baie d'Hudson, qui était en activité dans l'île entre 1920 et 1924. La faune des mammifères terrestres est extrêmement démunie, ne comptant aucun petit herbivore. Cela explique que les prédateurs spécialisés dans les petits mammifères comme l'hermine, le harfang des neiges et le labbe à longue queue - tous communs dans l'île de Southampton avoisinante - soient rares ou absents dans l'île Coats, sauf de façon transitoire. Il n'y a en outre pas de colonies d'oies des neiges dans cette île, bien que nombre de bernaches du Canada s'y reproduisent et peut-être quelques bernaches cravants. Cela signifie que l'herbe est surtout broutée par la population locale des caribous. L'absence de petits mammifères et la densité relativement faible des oies pourraient expliquer les piètres résultats du piégeage du renard au cours de la période d'activité du comptoir de la Compagnie de la baie d'Hudson. Pour la plupart des mammifères marins, le nombre semble n'avoir que peu changé depuis les années 1920, bien que la baleine boréale soit devenue plus rare, ayant fait l'objet de seulement deux observations depuis 1981 en comparaison de plusieurs par an dans les années 1920. Les livres du comptoir qui portent sur les hivers de 1920 à 1924 suggèrent que les eaux au large de l'île Coats sont situées à l'intérieur les limites du territoire hivernal du bélouga, du morse et de la marmette de Brünnich. Depuis 1975, on a aperçu 84 espèces d'oiseaux, comprenant toutefois de nombreuses espèces vagabondes totalement en dehors de leur territoire normal. Ce phénomène peut s'expliquer par la richesse comparative de la végétation entourant la colonie de marmettes de Brünnich, qui attire les oiseaux depuis de grandes distances.