Breeding, Moulting, and Site Fidelity of Brant (<i>Branta bernicla</i>) on Bathurst and Seymour Islands in the Canadian High Arctic

Auteurs-es

  • Michéal O'Briain
  • Austin Reed
  • Stewart D. Macdonald

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic1078

Mots-clés :

île Bathurst, bernache cravant, Branta bernicla hrota, nidification, élevage des couvées, mue, île Seymour, fidélité au site

Résumé

De 1968 à 1989, nous avons étudié l'écologie de reproduction et de mue de la bernache cravant à ventre pâle Branta bernicla hrota dans les îles Bathurst et Seymour situées dans la partie centrale de l'Extrême-Arctique canadien. En général, les bernaches cravants arrivaient dans la vallée Polar Bear de l'île Bathurst durant les premiers jours de juin (le plus tôt étant le 28 mai 1977); elles s'alimentaient par petits groupes pendant plusieurs jours avant de se disperser vers les sites de nidification. Les premiers oeufs étaient généralement pondus le 13 juin et le pic du début de la ponte se situait vers le 16 juin. La taille moyenne de la couvée était de 4,5 oeufs/nid et la durée moyenne d'incubation était de 23 jours. Les couvées étaient élevées en bordure des lacs, des étangs, des estuaires et des cours d'eau. Les oisons étaient capables de voler à 42 ou 43 jours. Au cours des 10 années d'étude intensive (1974-77 et 1984-89), il y en a eu trois pendant lesquelles les bernaches cravants n'ont pas essayé de nicher (1974, 1986, 1988); par contre, elles ont niché toutes les autres années et ont réussi à élever des oisons jusqu'à l'âge d'envol au moins quatre de ces années. Les bernaches cravants n'ont pas essayé de nicher les années où la température moyenne pour la période allant du 1er au 20 juin était inférieure à -3 °C. En 1987, des renards arctiques Alopex lagopus ont prélevé quantité d'oeufs de bernaches cravants dans l'île Bathurst et aucun oison n'a survécu jusqu'à l'âge d'envol. Des adultes non reproducteurs se rassemblaient localement en petits groupes pour muer près des lacs, des rivières et de l'embouchure des estuaires, préférant, durant les étés froids, des estuaires normalement plus dégagés de glace que des sites à l'intérieur des terres. La période de mue débutait autour du 6 juillet et durait de 20 à 22 jours environ. Des bernaches cravants qui avaient été marquées dans l'île Bathurst y ont été observées de nouveau ou y ont été recapturées durant les années subséquentes, prouvant ainsi qu'un grand nombre d'adultes reviennent sur les mêmes aires de reproduction et, pendant les années de non-reproduction, elles muaient à proximité. Une proportion moindre de bernaches cravants marquées au stade juvénile (soit < 2 mois, soit à l'âge d'un an) sont aussi revenues à l'île Bathrust. Comparées à d'autres populations nord-américaines de bernaches, celles que nous avons étudiées se reproduisent à une latitude élevée. En nichant dans l'Extrême-Arctique, cette population était sujette à des échecs périodiques dus à des printemps froids ainsi qu'à une disponibilité réduite de biomasse végétale. Elle bénéficiait par contre d'une faible accumulation de neige au printemps et de 24 heures quotidiennes de clarté pour se nourrir pendant la nidification et l'élevage des oisons. En exploitant de petites superficies de terres humides qui dégèlent tôt, à proximité des sites de nidification, ce bernaches cravants pouvaient, la plupart des années, pondre relativement tôt en saison et produire des couvées de bonne taille. La disponibilité réduite de biomasse végétale dans l'Extrême-Arctique expliquait probablement la dispersion étendue et les faibles densités de ces bernaches cravants en période de reproduction et de mue.

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Publié-e

1998-01-01