The Late Wisconsinan and Holocene Record of Walrus (<i>Odobenus rosmarus</i>) from North America: A Review with New Data from Arctic and Atlantic Canada

Auteurs-es

  • Arthur S. Dyke
  • James Hooper
  • C. Richard Harington
  • James M. Savelle

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic920

Mots-clés :

morse fossile du pléistocène et de l’holocène, glace marine, déglaciation, changement climatique, faunes archéologiques

Résumé

De nombreuses collections d'os et de défenses provenant de l'Arctique canadien jusqu'à la Caroline du Nord au sud, ainsi que de nombreux sites archéologiques situés dans l'Arctique et le Subarctique attestent de l'existence du morse de l'Atlantique à la fin du wisconsinien supérieur et durant l'holocène. Par contre, en Amérique du Nord, on n'a aucun vestige du morse du Pacifique datant du wisconsinien tardif ou du début de l'holocène et on pense qu'il aurait pu être repoussé jusqu'au Pacifique du nord-ouest au dernier maximum glaciaire. Le morse de l'Atlantique a rapidement exploité les territoires nouvellement libérés par le retrait glaciaire, se déplaçant vers le nord depuis son refuge naturel au dernier maximum glaciaire et atteignant la baie de Fundy vers 12 800 BP, le Labrador méridional vers 11 500 BP, et le centre de l'archipel Arctique canadien (AAC) vers 9700 BP. Sa limite méridionale s'est peut-être repliée à la baie de Fundy autour de 7500 BP. À l'intérieur de l'AAC, les restes de morses se classent en deux grands groupes d'âge: de 9700 à 8500 BP et de 5000 à 4/3000 BP. Ce schéma ressemble fortement à la distribution des âges radiocarbone établis pour la baleine boréale dans la même région, ce qui suggère que la distribution des morses et des baleines était régie par les mêmes conditions de glace marine.

On trouve des restes de morse sur les sites archéologiques de culture autochtone remontant à aussi loin que 7500 BP et, dans certains cas (Namu en Colombie-Britannique et l'île Mackinac au Michigan), ils attestent d'un transport humain effectué sur une longue distance. Ils sont beaucoup plus courants sur les sites de cultures paléoesquimaudes et néoesquimaudes. On ne les trouve toutefois qu'en très petites quantités, et en général sous forme de débitages, sur des sites plus anciens que Dorset (2500 BP). Il se peut donc que le morse n'ait pas été chassé par les premiers paléoesquimaux. Avec l'arrivée du Dorset inférieur, on retrouve les restes de morse dans des contextes reliés sans équivoque à l'alimentation. Les sites du Dorset moyen (2300 à 1500 BP) et du Thulé supérieur (< 400BP) sont absents de l'Extrême-Arctique, et il se peut qu'il y ait une lacune similaire au pré-Dorset moyen (3400 à 2600 BP). Les conditions de la glace marine à ces époques a peut-être compromis la disponibilité des ressources en morse et en autres mammifères marins. Le morse est un élément faunique dominant des sites du Dorset moyen sur la côte du Labrador, ce qui va de pair avec un déplacement vers le sud des gens et des ressources.

Téléchargements

Publié-e

1999-01-01

Numéro

Rubrique

Articles