Cumulative Impacts of Tourist Resorts on Wild Reindeer (<i>Rangifer tarandus tarandus</i>) during Winter

Auteurs-es

  • Christian Nellemann
  • Per Jordhøy
  • Ole-Gunnar Støen
  • Olav Strand

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic829

Mots-clés :

évitement, mise en valeur, perturbation, ÉIE, écologie de pâture, lichen, renne, Rangifer, neige, tourisme

Résumé

On a étudié le comportement d'évitement des stations touristiques de haute altitude que semble manifester le renne sauvage (Rangifer tarandus tarandus) en hiver, dans le parc national Rondane même et dans ses environs, en Norvège. La distribution du renne a été cartographiée à l'aide de relevés systématiques effectués en motoneige entre 1991 et 1996, et comparée avec les résultats d'études des caractéristiques de la neige et de la végétation. Les mères rennes évitaient une zone de 10 km autour de la station. Les femelles et leurs petits augmentaient en densité de 0,6 ± 0,6 renne/km² entre 5 et 10 km de la station, à 7,6 ± 2,2 renne/km² entre 15 et 25 km de la station. Les mâles et les jeunes d'un an manifestaient une plus grande tolérance, représentant près de 92 p. cent de tous les animaux observés entre 5 et 10 km de la station. Pratiquement tous les animaux évitaient la zone située dans un rayon de 5 km. On n'a pas trouvé de différences significatives en fonction de l'éloignement de la station, dans la distribution de la bruyère à lichens, la dureté de la neige, les valeurs de l'indice intégré de dureté au bélier ou l'épaisseur nivale sur les crêtes. La biomasse de lichens disponible était d'environ 1200 g/m² entre 0 et 5 km de la station et diminuait à un minimum d'environ 250 g/m² à une distance de 15 à 25 km, répartition qui reflète probablement un surpâturage résultant de l'évitement de la station touristique. Ce comportement a pour conséquence une réduction de la consommation de végétation durant l'hiver, une réduction substantielle de l'habitat disponible et une diminution de la productivité du troupeau. Les résultats suggèrent que l'évitement de sources de perturbation anthropogénique par les animaux sauvages peut avoir des répercussions à long terme, comme des baisses de la capacité de charge biogénique, répercussions qui sont plus graves que celles auxquelles on s'attend d'un stress physiologique direct.

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Publié-e

2000-01-01

Numéro

Rubrique

Articles