Oceanography of the Canadian Shelf of the Beaufort Sea: A Setting for Marine Life
DOI :
https://doi.org/10.14430/arctic733Mots-clés :
mer de Beaufort, réchauffement climatique, remontée d’eau profonde, glace de mer, nutriments, sedimentsRésumé
La conservation de la biodiversité marine dans la mer de Beaufort passe par notre compréhension des éléments nécessaires à la survie des organismes individuels au sein de leur environnement physique et géochimique. En particulier, comment les variations spatiales et saisonnières extrêmes dans le couvert glaciel, la température, la lumière, l'eau douce, la turbidité et les courants de la mer de Beaufort définissent-elles des espaces uniques ou des périodes critiques à la vie marine? On commence avec l'approche traditionnelle "ascendante" qui consiste à examiner les pressions physiques largement saisonnières qui s'exercent sur le système, et on déduit les régimes et saisons océanographiques qui en découlent. Cette approche, tout en étant intéressante, reste incomplète, en partie à cause du manque de données et en partie à cause de notre compréhension insuffisante de ce système complexe. Les caractéristiques océanographiques (p. ex., les zones de remontée d'eau profonde, les polynies récurrentes, les courants côtiers, les types de sédiments et leur distribution) définissent l'arrière-plan que les animaux "connaissent et comprennent" au sens où ils y interagissent les uns avec les autres pour y trouver nourriture et habitat. On recherche par conséquent, dans les schémas de comportement des poissons, des mammifères marins et des oiseaux, des indices témoignant des processus océanographiques sous-jacents. Cette approche "descendante" a aussi ses limites, mais elle offre l'occasion de rechercher au sein du système les liens où le changement climatique est susceptible d'avoir le plus grand impact sur les populations biologiques.