Effects of Urbanization on Bird Populations in the Canadian Central Arctic

Auteurs-es

  • Richard J. Staniforth

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic693

Mots-clés :

oiseaux, Nunavut, Territoires du Nord-Ouest, Baker Lake, urbanisation, Arctique

Résumé

Au cours des années 1950, l'aménagement du hameau de Baker Lake (Qamani'tuaq) dans le centre de l'Arctique canadien était typique de l'urbanisation locale qui a eu cours dans les régions arctiques durant la dernière moitié du XXe siècle. On a étudié les répercussions de l'urbanisation sur les populations d'oiseaux en comparant des populations avant et après 1950, en comparant des populations au sein d'écosystèmes anthropiques avec celles d'écosystèmes naturels, et en consignant la présence ou l'absence d'espèces exotiques associées aux habitations et aux établissements humains. Sur un total de 60 espèces locales, 21 n'avaient pas été rapportées avant 1950. Celles-ci étaient composées pour la plupart de sauvagine, d'oiseaux de rivage et de mouettes, espèces qui bénéficiaient toutes de la présence d'étangs d'eaux usées et d'une décharge, ou qui étaient associées avec des chantiers de construction (merle d'Amérique). Les pluviers semipalmés étaient associés aux gravières et aux bords de routes en gravier, alors que les bécasseaux semipalmés, les bruants lapons, les alouettes hausse-col, les bruants des prés et les bruants à couronne blanche se concentraient dans la ville. On a mentionné la présence sur le site de l'étude d'oiseaux égarés venus du sud de la limite des arbres. On émet l'hypothèse que le réchauffement climatique joint à l'expansion d'écosystèmes urbains pourrait avoir favorisé chez ces espèces le prolongement migratoire. Ces oiseaux égarés pourraient être les premiers à coloniser une région qui finit par devenir une extension de leur territoire de reproduction, comme on a pu l'observer chez diverses espèces de sauvagine ainsi que chez le merle d'Amérique et le bruant à gorge blanche. Depuis 1950, il semble s'être produit une perte pour douze espèces, mais cela est probablement dû à une pénurie générale d'observateurs plutôt qu'à une diminution de population. À Baker Lake, on n'a enregistré aucune espèce exotique "des villes", telles que le pigeon biset, l'étourneau sansonnet ou le moineau domestique. On ne s'attend pas à ce que ces espèces s'établissent ou survivent à Baker Lake dans un futur proche, en raison de l'isolation du lieu et de la rigueur de l'hiver.

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Publié-e

2002-01-01

Numéro

Rubrique

Articles