A Review of Apparent 20th Century Changes in the Presence of Mussels (<i>Mytilus trossulus</i>) and Macroalgae in Arctic Alaska, and of Historical and Paleontological Evidence Used to Relate Mollusc Distributions to Climate Change

Auteurs-es

  • H.M. Feder
  • D.W. Norton
  • J.B. Geller

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic636

Mots-clés :

mer des Tchouktches, mer de Beaufort, Barrow, Mytilus, Laminaria, changement climatique, substratums benthiques, prédation marine, refuges estuariens, mollusques fossiles du cEenozoïque, mécanismes de dispersion

Résumé

Durant les années 1990, des moules vivantes fixées sur des algues brunes laminaires, toutes attachées à des agrégats de galets et de petits cailloux, ont été rejetées par les tempêtes automnales sur les rivages de Barrow, Alaska. Des spécimens de Laminaria saccharina et de L. solidungula raccourcissent de 100 km la distance de 500 km (de Peard Bay à Stefansson Sound) qui sépare les concentrations précédemment connues de ces espèces de varech. Pour le genre Mytilus, il existait une distance de 1600 km séparant les emplacements très bien documentés allant de Kivalina dans la partie méridionale de la mer des Tchouktches au delta du Mackenzie. À l'aide d'un marqueur ADN mitochondrial, les spécimens de Barrow ont été identifiés comme appartenant à M. trossulus, ce qui s'accorde bien avec une dispersion depuis le côté Pacifique-Béring de l'Arctique. Lors d'un vaste progamme de relevés benthiques à Barrow dans les années 1948-1950, les moules vivantes et les macroalgues n'ont pas été rejetées par les tempêtes ni obtenues par échantillonnages biologiques actifs. On ne peut interpréter la présence actuelle de ces bivalves et macrophytes comme des extensions de leur aire de distribution arctique dues au réchauffement, comme cela est le cas pour la ligne des arbres dans les systèmes terrestres et pour les espèces de saumons du Pacifique dans les milieux marins. D'autres informations ainsi qu'une évaluation critique des stratégies et des justifications de relevés révèlent que les changements dans les températures de la mer sont une cause peu probable. Les autres explications concernent des perturbations antérieures du plancher océanique, la dispersion depuis des refuges marins ou estuariens et l'impact des prédateurs sur les espèces colonisatrices. Cette étude suggère que l'on repense certaines interprétations du changement environnemental fondées sur les vastes quantités de fossiles de mollusques arctiques datant du cénozoïque.

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Publié-e

2003-01-01