Implications of Warm Temperatures and an Unusual Rain Event for the Survival of Ringed Seals on the Coast of Southeastern Baffin Island

Auteurs-es

  • Ian Stirling
  • Thomas G. Smith

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic483

Mots-clés :

phoque annelé, Phoca hispida, prédation, tanières de mise bas, changement climatique, ours polaire, Ursus maritimus

Résumé

Au début d'avril 1979, on a enregistré une période anormalement tempérée le long du littoral aux confins de la péninsule Hall dans le sud-est de l'île Baffin, au Nunavut. Les températures maximales sont restées au niveau du point de congélation ou au-dessus pendant presque une semaine, et il a plu sur notre campement trois jours de suite. À titre de comparaison, les données météorologiques recueillies entre 1950 et 1992 à trois stations côtières situées à proximité immédiate (Brevoort Island, Cape Dyer et Resolution Island) indiquent que la moyenne des températures minimales et maximales de l'air pour le mois d'avril est normalement de 10 à 20°C plus froide que celle enregistrée à notre campement. Fin mars et début avril, il se produit dans la région un réchauffement périodique se rapprochant du point de congélation, dû probablement à l'influence maritime des eaux libres toutes proches du détroit de Davis, mais pas en général au niveau que nous avons observé. Entre 1950 et 1992, on n'a remarqué que deux fois d'autres épisodes pluvieux similaires aux stations météorologiques côtières. À la fin mars, on a trouvé des toits de tanières de mise bas de phoques annelés (Phoca hispida) affaissés et d'autres effondrés, probablement en raison de la température qui était restée juste au-dessous du point de congélation pendant quatre jours et de la chaleur dégagée par les phoques à l'intérieur des tanières. Après la pluie en avril, on a trouvé des tanières subnivales dont le toit avait fondu, et plusieurs amoncellements de neige qui abritaient auparavant des tanières avaient été complètement emportés. Les phoques nouveau-nés gisaient sur la glace vive, sujets au stress lié à la thermorégulation et exposés à une prédation beaucoup plus grande de la part des ours polaires (Ursus maritimus) et des renards arctiques (Alopex lagopus). Si, comme on le prédit, le climat continue de se réchauffer dans l'Arctique, la pluie sera vraisemblablement plus généralisée au début du printemps. Si c'est le cas, le retrait prématuré de la protection fournie par les abris subnivaux pourrait exposer les petits phoques à de hauts niveaux de prédation, affectant ainsi de façon négative les populations de phoques annelés, et donc celles des ours polaires qui en dépendent pour se nourrir.

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Publié-e

2004-01-01

Numéro

Rubrique

Articles