Possible Effects of Climate Warming on Selected Populations of Polar Bears (<i>Ursus maritimus</i>) in the Canadian Arctic

Auteurs-es

  • Ian Stirling
  • Claire L. Parkinson

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic312

Mots-clés :

réchauffement climatique, ours polaire, Ursus maritimus, glace de mer, Arctique

Résumé

La survie des ours polaires dépend de la glace. Dans l’Arctique, le réchauffement climatique fait diminuer considérablement l’étendue et l’épaisseur de la glace de mer du bassin polaire et engendre une débâcle qui se produit progressivement plus tôt dans certaines régions. Ces dernières années, les chasseurs inuits des régions habitées par quatre populations d’ours polaire dans l’est de l’Arctique canadien (ce qui comprend l’ouest de la baie d’Hudson) ont signalé avoir aperçu une plus grande quantité d’ours près des agglomérations pendant la période des eaux libres. Au sein d’une cinquième population écologiquement semblable, les chasseurs inuits n’ont signalé aucun changement. Ces observations, interprétées comme des preuves de l’accroissement des populations, ont entraîné l’augmentation des quotas de chasse. Cependant, selon les données à long terme concernant l’effectif des populations et la condition physique des ours polaires de l’ouest de la baie d’Hudson, de même que les données concernant les populations et les captures de la baie de Baffin, il est clair que ces deux populations sont, à tout le moins, plus susceptibles de décliner et non pas d’augmenter. Bien que les conditions écologiques des régions visées par les cinq populations dont il est question dans cet article diffèrent, l’analyse de l’imagerie satellite à hyperfréquences passives de la fin des années 1970 laisse croire que la débâcle de la glace de mer se produit progressivement plus tôt, ce qui signifie que les ours doivent jeûner pendant plus longtemps au cours de la période des eaux libres. Par conséquent, la présence d’un plus grand nombre d’ours près des agglomérations de la côte et des camps de chasse s’explique donc en partie par le fait que les ours seraient à la recherche de sources de nourriture de rechange au cours des années où leurs dépôts de graisse s’épuisent avant la prise de la glace, moment auquel ils peuvent regagner la glace de mer pour recommencer à chasser les phoques. Notre hypothèse est la suivante : si le climat continue de se réchauffer, tel que projeté par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les ours polaires des cinq populations dont il est question dans ce document ressentiront de plus en plus les effets de la privation d’aliments, ce qui engendrera leur déclin, probablement de manière considérable. Au fur et à mesure que ces populations chuteront, les interactions entre les ours et les êtres humains continueront vraisemblablement d’être problématiques, au point même de s’intensifier car les ours seront à la recherche de nouvelles sources de nourriture. Prises ensemble, les données précisées dans ce document laissent supposer qu’il y a lieu d’adopter des mesures de précaution en matière de capture des ours polaires et que les effets éventuels du réchauffement du climat devraient être intégrés à la planification de la gestion et de la conservation de cette espèce à la grandeur de l’Arctique.

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Publié-e

2009-12-16