Response of Overwintering Caribou to Burned Habitat in Northwest Alaska

Auteurs-es

  • Kyle Joly
  • Peter Bente
  • Jim Dau

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic197

Mots-clés :

forêt boréale, caribou, feu, utilisation de l’habitat, Rangifer tarandus, sélection, toundra

Résumé

Le fourrage principal du parcours d’hiver du caribou (Rangifer tarandus granti) est le lichen, lorsque celui-ci se trouve à sa disposition. Dans les habitats de forêt boréale, les feux de broussailles détruisent les lichens, au point où les caribous évitent, pendant des décennies l’hiver, les régions qui ont été brûlées afin de laisser le temps au lichen de se régénérer. Cependant, peu d’information a été publiée à l’égard de la réaction du caribou envers l’habitat brûlé des écosystèmes de la toundra. Afin d’évaluer la relation entre la répartition du caribou d’hiver et les régions brûlées, nous avons posé à un troupeau de caribous de l’Arctique de l’Ouest des colliers émetteurs à télémétrie par satellite et évalué leur emplacement par rapport à des régions brûlées récemment dont on savait à quand remontaient les incendies (? 55 ans) et ce, aux quatre coins du nord-ouest de l’Alaska. Nous avons analysé la répartition du caribou en fonction de types d’habitats différents (la toundra et la forêt boréale), de catégories d’âge des régions brûlées et d’effets de lisière possibles. De plus, nous avons réanalysé les données en prenant soin de limiter l’habitat disponible à une distance de déplacement uniforme (5 658 m) à partir des emplacements satellites quotidiens. Grâce aux indices de sélection comparant l’utilisation faite par les caribous des régions brûlées et des zones tampons et leur disponibilité, nous avons remarqué que le caribou délaissait fortement les régions brûlées dans l’écosystème de la toundra. Les régions brûlées récemment étaient rejetées tant à la grande échelle spatiale (l’ensemble du parcours) qu’à l’échelle intermédiaire (5658 m). Plus particulièrement, le caribou se tenait loin des régions brûlées il y a 26 à 55 ans et des sections intérieures (au centre) de toutes les régions brûlées. Nous avons constaté que le caribou était plus susceptible d’opter pour les régions brûlées vers la fin de l’automne et au début du printemps qu’au milieu de l’hiver. Les incendies à la hausse dans le nord-ouest de l’Alaska pourraient avoir pour effet de diminuer la disponibilité et la qualité de l’habitat d’hiver à la disposition du troupeau à court terme (jusqu’à 55 ans), ce qui pourrait influencer la dynamique de la population du troupeau et réduire les taux de récoltes durables. Nous recommandons que les directeurs des incendies considèrent l’état et l’étendue du parcours du caribou en parcours d’hiver. Cela dit, une gestion donnant lieu à un dessin en mosaïque de l’historique des incendies pourrait avantager une vaste gamme d’espèces, dont le caribou. Il faudra avoir une meilleure compréhension du régime régional actuel des incendies et de la répartition du parcours d’hiver disponible avant que des recommandations de gestion réalisables puissent être faites pour ce troupeau.

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Publié-e

2009-12-09