Post-Glacial Isostatic Adjustment and Global Warming in Subarctic Canada: Implications for Islands of the James Bay Region

Auteurs-es

  • Leonard J.S. Tsuji
  • Natalya Gomez
  • Jerry X. Mitrovica
  • Roblyn Kendall

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic176

Mots-clés :

changement du niveau de la mer, Canada subarctique, ajustement isostatique postglaciaire, réchauffement climatique, îles de la baie James

Résumé

Quand la Terre de Rupert et le Territoire du Nord-Ouest ont joint les rangs du Canada sous le nom de Territoires du Nord-Ouest en 1870, les îles de la baie James ont été intégrées aux nouvelles frontières territoriales. Ces mêmes îles font maintenant partie du Nunavut depuis 1999, lorsque le nouveau territoire a été créé à partir de la région est des Territoires du Nord-Ouest. Bien que les îles de la baie James fassent toujours partie du Nunavut, les Cris de l’ouest de la baie James soutiennent que les îles du côté ouest de la baie James, dont l’île Akimiski, faisaient partie du territoire traditionnel cri et que ces îles n’ont jamais été cédées par l’intermédiaire d’un traité. Cette revendication territoriale est davantage compliquée par le fait qu’un ajustement isostatique glaciaire est en train de se produire dans la région de la baie James au point où un de ces jours, les îles de la baie James pourraient faire partie de la partie continentale de l’Ontario ou du Québec. Nous avons employé des modèles numériques du processus d’ajustement isostatique pour prédire de quelle manière les littoraux de la baie James migreront au cours des 1000 prochaines années en raison des changements postglaciaires caractérisant le niveau de la mer. Ces prévisions, qui ont été enrichies de données supplémentaires se rapportant à l’élévation du niveau de la mer attribuable au réchauffement climatique, ont été utilisées pour déterminer si les îles de la baie James feront un jour partie du continent. Les prévisions relatives aux îles sont sensibles à deux intrants principaux en matière de prévisions d’ajustement isostatique, notamment les modèles de géométrie de la nappe glaciaire du Laurentien ancien ainsi que la structure viscoélastique adoptée pour la croûte terrestre, de même qu’à l’amplitude du signal projeté relativement au réchauffement climatique. Néanmoins, nous avons déterminé que grand nombre des îles plus petites et plus grosses de la baie James se rattacheront vraisemblablement à la partie continentale de l’Ontario ou du Québec. Par exemple, en s’appuyant sur un scénario de réchauffement climatique donnant lieu à une élévation du niveau de la mer de 1,8 mm par année, une étendue plausible pour les modèles d’ajustement isostatique laisse entendre que les îles Strutton et les îles du cap Hope rejoindront la partie continentale du Québec dans environ 400 ans ou plus, tandis que l’île Akimiski mettra environ 700 ans à s’intégrer à la partie continentale de l’Ontario. À l’aide des mêmes modèles d’ajustement isostatique, mais en tenant compte de la borne supérieure des scénarios de réchauffement climatique qui correspond à une élévation du niveau de la mer de 5,9 mm par année, les îles Strutton et les îles du cap Hope devraient rejoindre la partie continentale du Québec dans environ 600 ans ou plus, tandis que l’île Akimiski ne rejoindrait pas la partie continentale de l’Ontario. Puisque l’île Akimiski fait déjà l’objet de l’exploration de diamants et que l’appartenance future des terres émergentes constitue toujours un enjeu, ces observations revêtement une grande importance du point de vue économique.

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Publié-e

2009-11-24