Water and Ice-Related Phenomena in the Coastal Region of the Beaufort Sea: Some Parallels between Native Experience and Western Science

Auteurs-es

  • Eddy Carmack
  • Robie Macdonald

DOI :

https://doi.org/10.14430/arctic24

Mots-clés :

océanographie de l’Arctique, plateau de Beaufort, connaissances indigènes, Jimmy Jacobson, écosystèmes du Nord

Résumé

L’information acquise grâce à l’expérience des Autochtones est jumelée ici aux mesures scientifiques afin de donner lieu à la description des aspects de l’océanographie hivernale des régions des lacs Eskimo et du delta du fleuve Mackenzie dans la mer canadienne de Beaufort. L’expérience de Jimmy Jacobson, un ancien de Tuktoyaktuk qui habite dans la région depuis plus de 70 ans, a servi de fondement à la planification et aux mesures scientifiques. Nous nous concentrons sur les phénomènes qui revêtent une importance particulière dans le cadre des déplacements et de la pêche d’hiver de quatre exemples particuliers visant les perspectives autochtones ayant guidé l’enquête scientifique. Premièrement, nous examinons les connaissances locales pour ce qui est des caractéristiques propres à la glace et à l’abondance des poissons en termes de dispersion tidale et des effets sur les modèles de brassage pendant l’hiver. Deuxièmement, nous établissons un rapport entre le maintien de petites zones sans glace, dont les caribous se servent en guise de vasière, et le flux thermique vertical associé aux coureaux d’écoulement. Troisièmement, nous nous penchons sus des épisodes potentiellement dangereux de surinondation de neige et de glace dans la zone côtière en plein milieu de l’hiver, ce qui serait causé par de forts vents de l’ouest, en nous fondant sur l’analyse de la répartition des isotopes d’oxygène dans les carottes glaciaires. Quatrièmement, nous discutons de l’importante influence de l’orientation du vent sur le régime des glaces, la formation de filons et la production de saumure dans les baies côtières partiellement enfermées. En dernier lieu, nous faisons mention de certaines caractéristiques de circulation revêtant une importance écologique vis-à-vis des inquiétudes en matière de formation et de transport des polluants. Nous en concluons qu’en ne recherchant pas d’entente entre les connaissances des Autochtones et la science occidentale, ou qu’en accordant une préséance à l’une ou l’autre de ces notions, nous pouvons réaliser les valeurs de chaque approche. Plus précisément, les connaissances indigènes peuvent guider l’enquête scientifique, tandis que la science occidentale peut servir à mesurer, modéliser et prédire là où le développement ou le changement est susceptible d’avoir de plus grandes incidences.

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Publié-e

2009-08-25